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Vettel remporte le GP de Budapest, les Mercedes éjectées du podium

Grâce à un départ tonitruant et une course pleinde rebondissements, Sebastian Vettel a remporté sa deuxième course de la saison, lors du Grand Prix de Budapest. Après la Malaisie, l'Allemand place la Ferrari au premier rang, devant Daniel Kvyat (Red Bull) et Daniele Ricciardo (Red-Bull). Pour la première fois de la saison, aucune Mercedes ne monte sur le podium. Une crevaison pour Rosberg et un aileron cassé pour Hamilton ont renvoyé les deux premiers du championnat, respectivement 8e et 6e, Romain Grosjean (Lotus) se plaçant entre les deux.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Avec sa Ferrari, Sebastian Vettel prend le meilleur sur les Mercedes de Nico Rosberg et Lewis Hamilton

Jules Bianchi était dans toutes les têtes. La cérémonie émouvante précédant le départ avait replacé le souvenir du pilote français dans tous les esprits s'il en était besoin. Beaucoup des 20 pilotes présents au départ avaient assisté aux obsèques mardi, à Nice. Parmi eux, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel. Cette semaine si terrible a-t-elle eu une influence sur les pilotes ? En tout cas, le Britannique a accumulé les fautes, alors que l'Allemand a tout réalisé à la perfection, dans un Grand Prix à rebondissements.

Un départ flamboyant des Ferrari

Au départ, les deux Mercedes, qui occupaient la première ligne, n'ont pas pris un bon envol. Le moins performant était le leader du championnat, qui voyait s'élancer sur sa gauche les deux Ferrari de Vettel et Kimi Raikkonen, l'un derrière l'autre sur la grille en 3e et 5e position. Au bout de la ligne droite, les Flèches d'argent et les monoplaces du Cheval cabré occupaient toute la largeur. Après une belle foire d'empoigne, les voitures italiennes prenaient le meilleur, Vettel et Raikkonen devant Rosberg et Hamilton. Vexé et bien décidé à réaliser le doublé après son succès à domicile à Silverstone, le Britannique se lançait à l'attaque de son coéquipier et rival au championnat. Mais il mettait sa roue arrière dans l'herbe, partant alors dans le bas côté avant de revenir sur la piste. Cette escarmouche le faisait reculer jusqu'en 10e place.

Les deux Ferrari débordent les deux Mercedes au départ à Budapest

Le leader du championnat partait à l'assaut pour une remontée infernale. Après vingt tours, Hamilton était en 5e place au moment de rentrer aux stands pour son premier changement de pneus, juste avant Rosberg, Vettel et Ricciardo derrière lequel il se trouvait après la valse du paddock. Devant, Vettel ne laissait personne revenir, ni le Finlandais Raikkonen ni son compatriote Rosberg. Mais au 43e tour, Hulkenberg perdait son aileron avant au bout de la ligne droite des stands. Les débris s'étalaient sur la piste, obligeant le safety-car à entrer en jeu. Le peloton, en ordre serré, était même conduit dans les stands pour permettre l'évacuation des éléments perdus par la Force India. Du coup, le regroupement était total avec les deux Ferrari sous la menace des Mercedes. Et lorsque les monoplaces étaient relâchées, au 49e tour, la bataille reprenait de plus belle.

Vettel: "C'est pour toi Jules"

Rosberg partait à l'attaque de Raikkonen et le passait rapidement. Il est vrai que le Finlandais était victime d'un problème avec son récupérateur d'énergie, lui enlevant de la puissance par rapport à ses rivaux. Derrière, Hamilton était attaqué par Daniele Ricciardo (Red-Bull), vainqueur ici l'an dernier. Il tassait l'Australien et perdait dans l'affaire un bout de son aileron avant, avant de céder sa position. Bottas (Williams) en profitait également, avant de crever. Trois tours après, le leader du championnat revenait aux stands pour changer son aileron, alors qu'il occupait la 7e place. A cinq tours de l'arrivée, Ricciardo, revenu comme une balle sur Rosberg, attaquait l'Allemand. les deux voitures se touchaient, l'Australien passait en y laissant un bout de son aileron qui avait fini dans le pneu de la Mercedes. Crevaison pour l'Allemand, qui devait pratiquement faire un tour entier sur la jante.

A l'arrivée, Sebastian Vettel passait la ligne en vainqueur. Et pour le quadruple champion du monde, Jules Bianchi n'était pas loin: "Cette victoire est pour toi Jules", a-t-il lancé quelques secondes après avoir franchi la ligne, dans sa monoplace et en français. Cinq jours avant, il portait le cercueil du pilote français.

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