Vettel toutes voiles dehors
Difficile de faire mieux avec sept pole en huit courses. Vettel s'est donc remis de sa désillusion au GP du Canada lors duquel il s'était vu souffler la victoire par Jenson Button dans le dernier tour. Comme au Canada, Vettel a donc décroché la pole, la 22e de sa carrière pour le champion du monde en titre. La nouvelle avait l'air d'enthousiasmer toute son équipe, et plus particulièrement le patron de l'écurie, Christian Horner. "Pole position, bon boulot", a-t-il indiqué à son pilote par radio. Et Vettel s'est également enflammé, en lâchant un vibrant "Oui, merci"...
Devant une telle domination, ce sont surtout les rivaux qui doivent se lasser. La supériorité des Red Bulls ne fait plus l'ombre d'un doute, d'autant que Mark Webber se retrouve lui aussi sur la première ligne. Depuis le début de la saison, c'est la troisième fois que l'écurie autrichienne présente ses deux monoplaces aux premiers rangs d'un départ. Alors que l'on s'attendait à trouver une Ferrari bien placée au vu des essais libres, c'est finalement une McLaren, celle de Lewis Hamilton. Le champion du monde 2008 s'est en effet emparé de la troisième place, devant un autre ancien champion du monde, l'Espagnol Fernando Alonso sur Ferrari. L'autre pilote de la Scuderia, le Brésilien Felipe Massa prend la cinquième place, devant le Britannique Jenson Button sur McLaren, 6e. A noter que quatre Allemands se retrouvent sur la quatrième et la cinquième ligne, à savoir les deux pilotes Mercedes Nico Rosberg (7e) et Michael Schumacher (8e), Nick Heidfeld (Lotus Renault, 9e) et Adrian Sutil (Force India, 10e).
Vettel : "Nous n'avons pas compris" la polémique
QUESTION : M. Vettel, lors de vos échanges radio avec votre équipe, on ne vous a pas senti excessivement heureux de cette pole. Pourquoi ?
REPONSE : "C'est faux. C'était un peu étrange parce que j'ai arrêté mon deuxième tour rapide prématurément et que je suis rentré aux stands. Ensuite, j'ai dû me concentrer sur tout ce que je devais faire avant d'arrêter la voiture. Bien sûr, j'attendais leur appel. Mais je n'ai pas eu beaucoup de temps. Je leur ai simplement dit +Félicitations+. En fait, cela dépend du moment. Quand vous vous baladez (après un tour qualificatif) sur le circuit, vous avez le temps de parler. Et vous vous laissez plus d'espace pour fêter (la pole)."
Q : Cette pole est-elle votre meilleure réponse après avoir perdu le GP du Canada sur une erreur de pilotage dans le dernier tour ?
R : "A ce moment, j'étais très déçu. Vous pouviez le voir. Je n'étais pas l'homme le plus heureux à ce moment. Jenson (Button, le vainqueur) l'était. C'était une longue course, dans laquelle il était simple de commettre des erreurs. Tout le monde n'a pas terminé. Donc en me retournant sur cette course, il était important de la terminer et de collecter beaucoup de points. Bien sûr, cela m'a pris du temps à réaliser. Mais le lundi, mardi suivant le GP, c'était devenu de l'histoire ancienne. Je me suis concentré sur l'épreuve suivante. Un Championnat ne s'arrête pas à une ou deux courses. Bien sûr, j'aurais adoré gagner, mais cela ne s'est pas produit. Donc nous recommençons de zéro ici."
Q : Cette pole n'est-elle pas non plus la meilleure réponse que vous pouviez apporter au changement de règle sur les réglages moteurs ?
R : "Il y a eu pas mal de discussions mais nous n'avions jamais compris pourquoi. Nous devions nous concentrer sur nos tâches, c'est tout. Il y aura encore beaucoup de discussions avant le prochain GP (où les échappements soufflés, autre point fort de Red Bull, seront bannis, NDLR). Tout le monde perdra quelque chose. Les gens attendent qu'on perde plus que les autres. C'est là que suis en désaccord."
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