Hirvonen aime déjà le sable
Mikko Hirvonen n'a pas neuf titres mondiaux en WRC mais il fût l'un des principaux rivaux de Sébastien Loeb. 15 victoires, 69 podiums et quatre fois vice-champion du monde, le Finlandais a traversé la discipline avec talent mais, comme d'autres, dans l'ombre d'un champion d'exception. Loeb, il va le retrouver sur sa route en janvier prochain avec cette fois la possibilité de se doubler sur la piste, pas seulement par chronomètre interposé. Et si on devait miser une pièce dès maintenant sur le classement final des deux pilotes, pas sûr que l'Alsacien obtienne nos faveurs. Car à l'inverse de Loeb qui sera épaulé par son fidèle copilote Daniel Elena, Hirvonen débarque en rallye-raid avec l'expérimenté Michel Périn. Le Champenois a gagné quatre Dakar, trois avec Pierre Lartigue (1994, 1995, 1996) et un avec Nani Roma (2014). Périn a également été le navigateur de Carlos Sainz chez Volkswagen avant de renoncer à lire le roadbook à l'impétueux lion espagnol… En faire son navigateur, c'est déjà du temps de gagné pour Hirvonen. " Tout ce que je sais du Dakar, c'est que c'est très dur. Michel (Périn, son copilote, ndlr) m'aide beaucoup à me familiariser avec le rallye-raid", assure le Finlandais.
"Ne pas attaquer à 100% comme en WRC"
Depuis le rallye du Maroc, beaucoup de choses se mettent en place. Ces quelques jours dans l'Atlas lui ont fait comprendre qu'il fallait gérer sa course bien plus qu'en rallye traditionnel. "Au début de la course, j'ai essayé d'attaquer fort et après quelques kilomètres j'ai eu une crevaison, raconte Hirvonen. Du coup je me suis retrouvé dans la poussière pour le reste de la journée et le lendemain aussi. Il ne faut pas attaquer à 100 % comme on le fait en WRC mais trouver le bon équilibre, le bon rythme, ne pas commettre d'erreur, ne pas avoir de problème tous les jours. Bien sûr il me reste beaucoup de choses à apprendre et nous devons acquérir suffisamment d'expérience pour être performant." Les difficultés n'ont rien d'insurmontables et le Finlandais prend beaucoup de plaisir au volant de sa Mini. La voiture est très fiable et se révèle extrêmement rapide dans de nombreuses conditions. L'outil idéal pour appendre le rallye-raid, une discipline qu'il commence vraiment à aimer. "On ne sait pas ce qu'on va trouver après chaque virage ou chaque bosse. C'est beaucoup plus physique que le WRC mais c'est un challenge qui me plaît bien. La plus grosse différence, c'est de rouler dans le sable. J'aime bien ça. Je vais sûrement faire des erreurs mais j'y vais pour apprendre et j'espère ne pas trop en faire." Ne comptez pas sur lui pour la victoire finale cette année. En revanche, le match avec son copain Loeb est lancé.
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