Cet article date de plus d'onze ans.

La Bolivie, un nouveau défi pour le Dakar

Après l'Argentine, le Chili et le Pérou, la Bolivie va dévoiler une partie de ses charmes aux aficionados du Dakar. Une opération séduction pour le plaisir des organisateurs et des concurrents. Une ouverture "dans les gènes du rallye" selon son patron Etienne Lavigne.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Le Dakar n'est pas figé et ne le sera jamais. C'est le crédo d'ASO qui cherche année après année de nouveaux terrains de jeux et des nouveaux formats pour ses concurrents. " Les concurrents du Dakar aiment être surpris, explique Etienne Lavigne. Ils aiment cette notion de découverte chaque année. C'est une course où il n'y a pas de reconnaissances avant par les teams." En 2014, la Bolivie sera pour la première fois traversée par le rallye. L'envie de chaque côté était tellement forte que les organisateurs ont fini par craquer. "Ils avaient envie d'être dans le parcours. On avait rencontré le président il y a deux ans déjà, se souvient Lavigne. On a étudié plusieurs hypothèses de travail sur le parcours bolivien. On a fait cinq voyages de reconnaissances dans toute la Bolivie. Pour finir, il fallait qu'on inscrive la Bolivie dans un parcours qui partait de l'Argentine et qui se terminait au Chili. Les terrains d'expressions étaient donc peu nombreux. Au final, on a décidé d'y aller."

28e pays du Dakar

Un 28e pays dans l'histoire du Dakar que seuls les motos et quads verront. Pour les autos et camions, ce n'est pas prévu mais les organisateurs n'ont pas encore dit leur dernier mot. Quelle idée de séparer le bivouac pendant presque trois jours ? Un choix parfaitement assumé par Lavigne, séduit par "des environnements de compétition incroyables. Des grands salars boliviens en altitude qui sont magiques et époustouflants de beauté." Grâce à son expérience, les équipes d'ASO ont plusieurs cordes à leur arc. Ils n'ont de limite que celle de leur créativité. "A une époque, on aurait dit "si on ne peut pas emmener tout le monde, on y va pas". Nous on s'est dit l'inverse, ajoute Lavigne. Si on peut en emmener certains, on y va. Les Dakars sud-américains se singularisent par cette créativité au niveau du tracé et des spéciales. Aujourd'hui, on n'a plus peur de faire deux spéciales au milieu d'une étape avec une neutralisation. On n'a pas peut de faire un parcours les motos/quads d'un côté et autos/camions de l'autre. Cette capacité à découper nous offre plus de terrains de jeu. Là, on a vu un terrain fabuleux pour les motos et quads. Pourquoi s'en priver même si c'est plus compliqué au fin fond de l'Amérique du Sud ?"

Marathon en Bolivie

Ce terrain, David Castera le détaille un peu plus. "Ce sera plutôt désert. La forêt on ne pouvait pas la faire car il pleut beaucoup à cette période de l'année. Il y a beaucoup d'eau, c'est boueux et on a très vite laissé tomber. On sera un peu plus haut sur des plateaux avec des salars immenses Les pistes sont en dur et, même si rien n'est encore figé, on a prévu des spéciales de plus de 400 km à chaque fois. Ce sera une étape marathon mais avec beaucoup de monde pour que le gros de la caravane puisse en profiter." Si tout va bien, on devrait en prendre plein les yeux.

Vidéo: le directeur du rallye explique les nouveautés

Voir la video

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.