La nouvelle vie de David Casteu avec Sherco
Le même sourire à l’arrivée au bivouac mais la poussière en moins. David Casteu est un fidèle du Dakar. 13 participations, 11 fois à l’arrivée et une deuxième place finale en 2007. Porteur d’eau de Cyril Despres chez KTM, le Niçois a beaucoup voyagé. L’an dernier, il est arrivé au bout d’un premier voyage. Le plaisir n’y était plus. « Mes derniers tours de roues du dernier Dakar, dans la poussière des quads ça roulait n’importe comment. Je n’étais pas dedans et ça ne correspondait pas à ce que j’avais connu en Afrique, l’aventure avec le grand A. Je me suis dit que c’était peut-être la fin d’une génération, celle qui faisait des kilomètres en gérant, en faisant du rallye notre vie, notre passion. Les pilotes ont changé, ce sont des sprinteurs, des communicants sur Facebook. On est très différents. Si l’opportunité se présente de passer en voiture ou autre, pourquoi pas changer. » Et le téléphone a sonné.
Partager son expérience
Fin février 2016, le boss de Sherco propose à David Casteu de reprendre la direction du team pour le restructurer. Champion du monde des rallyes avec le constructeur français en 2010, Casteu se sent très lié à Sherco. « Je suis parti dans ma petite maison au Maroc pour réfléchir. C’est des grosses décisions à prendre de raccrocher. Le challenge me plaisait. Je suis rentré et on a discuté. de tout ce que je voulais faire. Je suis comme si j’attaquais une étape du Dakar, avec une grosse volonté. J’ai tellement rêvé d’avoir un petit Casteu à côté de moi pour me dire quoi faire. Du coup je suis très impliqué avec mes pilotes. Avec eux on est dans le détail, dans la stratégie de course, dans la gestion. Je les gère avec leurs défauts et leurs qualités. »
Sur la moto avec Pedrero
Avec la victoire de Juan Pedrero lors de la première étape Casteu ne regrette pas son choix. « Le challenge est intéressant et on m’a donné les moyens de le faire. On est à fond. On a une nouvelle machine. On travaille sur le long terme. Juan est à fond. Je ne suis pas sur la moto avec lui mais pas loin. » De là à revoir Casteu au départ d’un Dakar, c’est possible mais sur quatre roues. « J’ai envie de partager ça, explique-t-il. J’ai fait trop de kilomètres seul sous mon casque. On verra les opportunités qui se présente mais pour l’instant j’ai beaucoup de travail avec Sherco. » Et aussi chez lui dans les hauteurs de Cannes où il a repris l’exploitation agricole de ses parents. Du feuillage pour les parfumeurs de Grasse. Ses autres racines où il s’aère après l’excitation du Dakar.
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