La passe de quatre pour l'Argentine
Lorsque devant l'éternel problème de sécurité en Mauritanie, le fameux rallye dut se délocaliser, les organisateurs d'ASO ayant toujours un plan B, ont décidé de le transférer en 2009 sur un tout autre continent, en l'installant sur la durée en Amérique latine, et plus spécialement en Argentine et au Chili. Une solution qu'il envisageait depuis longtemps mais que les circonstances ont sans doute hâté.
Finalement, la région s'est facilement imposée. Puisque beaucoup d'atouts étaient réunis pour cela: à la fois des étendues désertes pour donner du suspense à la course et permettre aux machines et aux pilotes de se mettre en évidence, des paysages somptueux pour ravir les téléspectateurs, des pays stables en matière de sécurité et économiquement en développement, et surtout la possibilité de s'ouvrir à de nouveaux marchés dans une région du monde où les habitants sont très friands de compétitions mécaniques.C'est donc un pari réussi pour les organisateurs comme pour l'Argentine que d'avoir su substituer une entité historique mais compliquée sur le plan géopolitique, à une nouvelle donne, presque une nouvelle expérience, dans une configuration totalement différente. L'arrivée de l'épreuve en terre sud-américaine a constitué un changement radical qui n'était pas gagné d'avance.
Mais à voir l'engouement populaire, ont peut dire que le Dakar, depuis plusieurs années, a trouvé un nouveau public.Et les choses évoluent encore, puisque pour cette passe de quatre, l'Argentine ne sera pas terre d'arrivée, comme cela fut le cas auparavant lorsque l'itinéraire était en boucle. La course va s'élancer pour 8500 km direction Lima via le Chili. Pour le reste, la compétition demeure la même, terriblement exigeante, physiquement et mentalement, et ceux qui vont jusqu'à son terme entre dans le cercle fermé de ceux qui ont découvert un nouveau monde. Et quel que soit le continent, c'est bien là l'essentiel.
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