La pluie se joue des pilotes des 24 Heures du Mans
Même un champion de la trempe d’André Lotterer trouvait les conditions délicates au volant de son Audi R18 e-tron quattro. « Je plains les rookies parce que de telles conditions pour un premier relais, c'est très compliqué, raconte-t-il. Bertrand Baguette n’est pas un débutant mais il en a fait les frais. Leader des LMP2, le Belge venait de passer les slicks quand la pluie s’est intensifiée. « Il fallait être en intermédiaires à ce moment-là », regrettait le pilote Oak Racing. Choisir les bons pneus, pas si simple, surtout sur un circuit de 13,629 km où il peut pleuvoir à une extrémité et pas à l’autre.
De retour à son stand, Baguette avouait quelques travers. « On s’est fait pas mal de frayeur. Il faut rester sur la défensive mais c’est comme ça, indique le Belge. J’ai fait quelques équerres mais il faut bien conduire à la limite. » André Lotterer a sa technique pour éviter les ennuis, ou les anticiper. « Il faut regarder loin car les conditions changent et se méfier lorsque la piste brille, explique le double tenant du titre. Ce n'est pas évident car on a des pneus d'endurance et donc peu d'appuis. Il faut y aller mollo parce que la course dure 24 heures. L'objectif est de rester sur la piste donc il ne faut pas en faire trop. »
Dominateur sur ce début de course, Lotterer n’a pas commis d’erreur. « Pour ma part j'ai pu « envoyer » parce que j'étais à l'aise. Mais si on n'est pas à l'aise, rien ne sert de forcer dans ces conditions. » Heureusement, la soirée qui a débuté semble plus sèche. Quelques éclaircies ont même fait leur apparition. Enfin un peu de répit pour 55 voitures encore en course.
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