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Le buggy de la 2e chance pour Chicherit

Remercié de l'équipe X Raid après avoir ruiné sa Mini lors de la journée de repos du Dakar 2011, Guerlain Chicherit ne pensait pas avoir droit à une seconde chance dans le team allemand. Sven Quandt a passé l'éponge et lui a confié le développement d'un nouveau buggy.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Guerlain Chicherit s'essaye à nouveau chez X-Raid

9 janvier 2011. Aux environs d'Antofagasta, Guerlain Chicherit part tester la Mini Countryman que le team X Raid lui a demandé de conduire jusqu'à Buenos Aires. En phase de développement, la future bête de course doit enregistrer moult informations. Malheureusement, la fougue l'emporte sur la raison dans une portion rapide avec des ornières. Chicherit perd le contrôle de la voiture et teste à fond …sa solidité. Ce sera la seule information à retirer de cette cabriole puisque la voiture est détruite et ne repartira pas le lendemain. Sur une pente ascendante, la carrière du Français subit un sérieux coup de frein. "J'ai fait une grosse erreur et je l'assume, raconte-t-il. Je savais qu'après ça je serai sanctionné. J'ai cassé une voiture au moment où il ne fallait pas. Après j'ai dû me battre deux années pour monter mes projets." Glaciales après cette histoire, ses relations avec le patron du team Sven Quandt n'ont jamais été interrompues. Quelques années plus tard, elles se sont même réchauffées pour refaire de Chicherit le testeur en chef du team.

"J'ai compris que mon avenir était sur un buggy"

Pas spécialement attiré par les buggys, l'ancien champion du monde de free ride a changé sa vision des choses. Pendant sa traversée du désert, il a eu l'occasion de goûter aux joies du deux roues motrices. Un véritable coup de cœur. "Après le Dakar 2012, Philippe Gache m'a appelé pour essayer le buggy, se souvient-il. Honnêtement j'y suis allé un peu à reculons. Je suis parti au Maroc. Après cinq kilomètres j'ai arrêté la voiture et je lui ai dit "bon comment on fait ?". C'est à ce moment-là que j'ai compris que mon avenir était sur un buggy. Ce sont des voitures fun à conduire et à voir rouler. Robby Gordon l'a bien compris depuis des années. Même Jean-Louis Schlesser l'avait compris il y a bien plus longtemps. Quand on voit que Peugeot arrive sur ce créneau, je pense qu'on ne s'est pas trompé. En 2016, il y a de fortes chances que ce soit un buggy qui gagne."

La route n'est pas aussi simple que cela pour Chicherit car le buggy qui sert de base à ce projet est celui qu'avait utilisé Nasser Al-Attiyah en 2013. "Il reste la carrosserie extérieure car on n'a pas voulu la changer pour des questions de timing et de partenaires, explique Chicherit. Le reste n'a plus rien à voir avec le buggy d'origine car ça ne marchait pas. C'est bien pour cela que Nasser (Al-Attiyah) n'est pas parti avec l'année dernière. Lors du premier essai, on a tout cassé après 22 kilomètres. Quand on commence comme ça on se dit que les 10.000 km on ne les a pas encore faits." Après six mois de travail, la voiture sera encore trop juste pour espérer bien figurer. En revanche, les espoirs sont très grands pour le futur. "Le projet, il est pour 2016 et 2017 où on arrivera avec deux ou trois buggys au départ. C'est l'année test. L'objectif pour moi est de faire des kilomètres et d'amener la voiture au bout. Le prochain châssis est déjà dessiné et il sera construit dès qu'on rentre et qu'on aura validé certains points. Après on part sur neuf mois d'essais pour arriver avec une voiture compétitive pour gagner."

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