Les Gazelles en route vers le Maroc
Si au lancement de cette épreuve, elles n'étaient qu'une poignée d'indomptables prêtes à affronter le désert, un quart de siècle plus tard l'aventure a pris une toute autre ampleur. Par le nombre de concurrentes, mais aussi par un encadrement de haut niveau qui s'est foncièrement "professionnalisé"; cela n'a toutefois pas changé les objectifs initiaux, qui restent de valoriser les capacités des femmes à se surpasser en faisant leur les valeurs essentielles qui animent cette épreuve hors-pistes et hors sentiers battus: l'endurance, la persévérance, le dépassement de soi mais aussi la solidarité.
Les femmes et le sens de l'orientation
Car si l'on dans là dans une épreuve, on n'est pas vraiment dans une compétition. Même si les difficultés du désert sont réelles -et plus ardues que certains ne pouvaient le penser, comme l'a confirmé sur la ligne de départ le spécialiste du Dakar David Casteu qui a fait une fois une "reconnaissance" d'étape- et toutes les concurrentes logées à la même enseigne, que ce soit ou non des personnalités, et quelles que soient les véhicules. . ,.Car ici, le chronomètre n'est pas la notion première. L'idée n'est pas de s'imposer par la vitesse, car ce concept traditionnel ferait en quelque sorte injure à la philosophie du rallye; le défi consiste à parcourir le moins de kilomètres entre les balises qui définissent des checkpoints où doivent passer toutes les concurrentes, l'objectif étant de limiter au maximum l'impact sur l'environnement. Dans cet exercice, la faculté d'orientation est donc primordiale, puisque les GPS et les portables sont interdits.
Les femmes doivent savoir naviguer à l'instinct mais aussi au talent, avec carte et boussole uniquement. C'est une course d'orientation où l'équipage qui l'emporte est celui qui totalise le moins de kilomètres au compteur à bord du véhicule entre les points de contrôle dans des délais donnés. Des points de pénalité sont alloués pour des points de contrôle manqués et la demande d'une aide technique. Par ailleurs, les concurrentes sont dotées d'une balise mesurant leur bilan CO2.
Les Gazelles se sont donc élancées 2500 km en plein désert, avec les obstacles à affronter, la vie au bivouac et la concentration nécessaire pour mener à bien l'aventure.
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