F1 : les cinq clés pour départager Lewis Hamilton et Max Verstappen dans le duel final à Abu Dhabi
Pour la deuxième fois seulement après 1974, le championnat du monde de Formule 1 se jouera entre deux pilotes à égalité de points, lors de la dernière manche à Abu Dhabi dimanche.
Dimanche 5 décembre, à l'occasion du premier Grand Prix d'Arabie Saoudite, Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) se sont livrés un duel à haute intensité, qui a finalement tourné à l'avantage du Britannique, vainqueur devant son rival. Dimanche prochain, pour le dernier Grand Prix de la saison à Abu Dhabi, les deux pilotes, à égalité au championnat avec 369,5 points, vont se disputer le titre mondial. Entre leur nombre de victoires, le facteur d'expérience, la dynamique et la spécificité du circuit, voici les cinq clés qui vont servir d'arbitre à cette ultime finale Hamilton-Verstappen à Abu Dhabi.
Whatever the ending is next weekend in Abu Dhabi
— Formula 1 (@F1) December 6, 2021
2021 will always be remembered because of these two extraordinary drivers
Get ready for the final race week of a season like no other #HistoryAwaits @LewisHamilton @Max33Verstappen pic.twitter.com/nlIVGnp7yj
Les victoires : avantage Verstappen
Tous les deux affichent 369,5 points à leur compteur mais Max Verstappen possède un avantage : ses neuf succès en Grand Prix cette année contre les huit d'Hamilton. Si l'un marque plus de points que l'autre dimanche, il sera champion. Mais s'ils finissent à égalité (si aucun des deux ne se classe dans le Top 10, s'ils abandonnent ou si l'un finit 9e et l'autre 10e avec le meilleur tour, soit 2 points inscrits chacun), le Néerlandais sera couronné grâce à son total de victoires. La victoire acquise par Verstappen lors du GP de Belgique, à Spa-Francorchamps, le 29 août après seulement quatre tours parcourus derrière la voiture de sécurité, vaudra très cher.
L'expérience : avantage Hamilton
D'un côté Lewis Hamilton, 36 ans, entrevoit un 8e titre en F1, ce qui serait un record absolu, un de plus que Michael Schumacher. "Il y a certaines choses qui sont différentes (dans ce championnat)", admet-t-il. "D'abord parce que les deux équipes (Mercedes et Red Bull) sont incroyablement proches. Ensuite parce qu'on est en terre inconnue: personne n'a jamais gagné huit titres chez les pilotes ou les constructeurs. Mais d'un autre côté, je suis plus détendu que jamais", poursuit-il. "Cela n'est pas la première fois, je suis plus sûr de moi et je me suis impliqué plus que jamais."
En face, Max Verstappen, 24 ans, vise un premier sacre. Mais, malgré son jeune âge, il veut croire que ses sept saisons dans la catégorie lui ont appris une ou deux choses. "Moi aussi, je me sens bien mieux préparé et plus expérimenté qu'à mes débuts en F1. Et non, je ne crois pas que ça fasse une grosse différence. Sinon, ça se serait déjà vu pendant la saison." En 2020, il avait abandonné à cinq reprises (contre un forfait pour cause de Covid à Hamilton). Cette année, "Mad Max" a abdonné à seulement deux reprises (contre une fois pour le Britannique).
La dynamique : avantage Hamilton
Quand le pilote Red Bull a gagné les Grands Prix des Etats-Unis et du Mexique fin octobre et début novembre, il a semblé que c'en était fini d'Hamilton. Dix-neuf points séparaient les deux hommes à l'époque. Mais le Britannique, qui a décroché trois succès lors des trois dernières manches (Brésil, Qatar, Arabie saoudite), a renversé la tendance. Toutefois, s'il a remporté un Grand Prix magistral au Brésil malgré une avalanche de pénalités sur la grille, s'il a dominé de la tête et des épaules celui au Qatar, l'Arabie saoudite, dimanche, a été bien plus compliquée et le pilote Mercedes doit sa victoire aussi aux erreurs de Max Verstappen en qualifications et en course. "Qui sortira vainqueur le week-end prochain ? Je ne sais pas", commente le patron de Red Bull Christian Horner. "La forme est du côté de Mercedes mais Max Verstappen s'est battu comme un lion ce week-end. Il a tout donné."
Les erreurs : avantage Hamilton
Quand on revient sur leurs affrontements cette saison, le cadet a commis plus de fautes. Si Hamilton est responsable de leur accrochage en Grande-Bretagne, Verstappen l'est pour celui intervenu en Italie. Et il a défendu à la limite, voire au-delà, au Brésil puis en Arabie saoudite, où il a fini par être sanctionné. Son agressivité est, depuis ses débuts, à la fois sa force et son talon d'Achille. Sa façon de la gérer dans le "money time" peut faire la différence.
Le circuit : égalité
La piste de Yas Marina, à Abu Dhabi, est, depuis l'introduction des moteurs hybrides en 2014 , un "circuit Mercedes", avec 6 victoires et 6 pole positions pour les Flèches d'argent. Mais, l'an dernier, Verstappen a créé la surprise en s'adjugeant la pole et un succès face à un Hamilton, diminué par le Covid. Un élément d'incertitude vient aussi s'ajouter cette année. Pour la première fois, le tracé a été modifié. La piste est désormais plus rapide, ce qui, sur le papier, doit valoriser la vitesse de pointe des Mercedes. Mais elle est censée être également plus propice aux dépassements, ce qui rendrait les qualifications moins cruciales et ce qui ferait donc les affaires de Red Bull.
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