Loeb dépose les armes aux pieds de Peterhansel
Ils ont joué le jeu jusqu’au bout. A l’attaque sur chaque virage, c’était du très grand Loeb. Le Loeb nonuple champion du monde des rallyes était en train de donner la leçon jusqu’à une crevaison fatale. « On est partis super fort ce matin, on a repris la moitié de l’écart sur les 100 km de la première partie de la spéciale… et dans la deux je crève dans le premier virage, a regretté Sébastien Loeb. J’ai pris une pierre comme on en prend mille ! » A ce moment de la course, Stéphane Peterhansel n’en menait pas large. Quasi certain de perdre toute son avance. « Sur la deuxième spéciale, on l’a laissé partir parce qu’il est plus rapide. On avait 2’50’’ d’avance sur Seb. En sachant que c’était une piste WRC, on pensait les perdre, mais sa crevaison nous a donné de l’air. » Le Dakar a définitivement basculé sur cette pierre. Une banale pierre.
Le Dakar se joue sur une crevaison
Pendant le changement de roue, « Peter » est repassé. Après cet incident, Loeb et Elena ont stoppé leur effort. « Après on a attaqué un peu dans le sinueux, et à partir du moment où c’était poussiéreux, dans les champs, on a lâché, a expliqué l’Alsacien. C’est la vie, on peut rien y faire, c’est comme ça. Cela fait deux jours qu’on avait le couteau entre les dents pour essayer de grappiller du temps. Il fallait bien que la bagarre se termine. Les écarts sont quand même trop grands maintenant, j’ai déjà lâché dans celle-là, on ne peut pas faire grand-chose. » Du côté des vainqueurs, cette crevaison a tout changé. « On s’est dit ‘c’est peut-être notre chance’, on est passé devant et on a roulé le plus vite possible, a raconté Peterhansel. On a roulé vite, concentrés… et nous voilà. Ça se joue à quelques secondes, à quelques minutes. C’est presque un honneur de se battre contre Seb à la régulière. Il est hyper rapide, sur certains endroits plus que nous. Mais ça reste un rallye-raid. » Et à la fin, c’est souvent Peterhanel et Cottret qui gagnent.
Vidéo : Peterhansel-Loeb, un duo royal
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