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F1: Ferrari face à l'infernale spirale de Mercedes à Bakou

Auteurs de trois doublés lors des trois premières manches de la saison de Formule 1, les Mercedes arrivent en force en Azerbaïdjan, pour le Grand Prix de Bakou. D'autant plus que Lewis Hamilton, leader du championnat, s'était imposé sur ce circuit en ville la saison passée. Sur ce tracé très particulier, les Ferrari peuvent-elles enfin mettre tous les ingrédients pour faire mieux qu'une 3e place ? Comment Charles Lerclec aura digéré les consignes de course précoces en faveur de son coéquipier Sebastian Vettel ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (HOCH ZWEI / HOCH ZWEI)

"Si Charles est contrarié, il en a le droit et nous devons l'accepter". Sitôt le Grand Prix de Shanghaï terminé, Mattia Binotto, le patron de Ferrari, a tenu à déminer le terrain. Après avoir demandé à Charles Lerclec de laisser passer son coéquipier Sebastian Vettel dès le 11e tour, il savait que le Monégasque n'aurait pas apprécié. " Il ne s'agissait pas de favoriser un pilote au détriment de l'autre", expliquait-il, justifiant cette décision par le fait que les Mercedes étaient plus rapides que la Ferrari de Leclerc, alors 3e. "Du cockpit, c'est un peu difficile à digérer mais parfois on ne voit pas la même chose que de la murette", glissait alors le jeune pilote. 

Quinze jours après, comment Charles Lerclec a digéré cette nouvelle consigne. Régulièrement plus rapide que son glorieux coéquipier, il pourrait trouver le temps long. Mais chez Ferrari, on court après le temps perdu. "Ferrari a fait les mauvais choix en matière d'aérodynamique. Ils essayent de les corriger mais cela prendra du temps", estime Nico Rosberg sur sa chaîne Youtube. "Nous apportons quelques nouveautés", a indirectement répondu Binotto pour cette 4e manche de la saison. Mais est-ce que cela sera suffisant ? Les monoplaces rouges sont plus rapides que les Flèches d'argent en ligne droite, mais Bakou est un circuit urbain qui alterne lignes droites très rapides et virages lents, sur lesquels les voitures allemandes sont très efficaces. 

Une évolution pour une prochaine révolution ?

"Les forces ne peuvent pas s'inverser mais évoluer", estime Alain Prost à l'AFP. "Les premières courses ont confirmé que, si Ferrari veut défier Mercedes, tout doit être parfait à tous les niveaux: la performance (qui a manqué en Australie et en Chine, ndlr), la fiabilité (qui a fait défaut à Bahreïn, ndlr) et le travail d'équipe", ajoute pour sa part Ross Brawn, le directeur sportif de la F1 et ancien des deux équipes.  "Ces trois doublés sont à mettre au crédit d'une équipe qui fonctionne à la perfection en ce moment, qui dispose d'un package technique de grande qualité."

A Bakou, Mercedes peut s'enorgueillir d'avoir remporté deux des trois courses disputées: en 2016 (Rosberg) quand c'était encore le GP d'Europe, puis 2018 (Hamilton). Entre, Daniel Ricciardo avait mené sa Red-Bull à la victoire devant le Britannique. Mais sur ce tracé étroit, qui fait la part belle aux accrochages (souvenez-vous les deux Red-Bull la saison passée), les surprises sont possibles.

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