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GP des Pays-Bas : Max Verstappen vainqueur à domicile devant George Russell et Charles Leclerc

Le pilote Red Bull s'est imposé dimanche au terme d'une course rondement menée, en dépit de l'intervention de la voiture de sécurité en fin de course.

Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
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Max Verstappen (Red Bull) durant le Grand Prix des Pays-Bas, à Zandvoort, le 4 septembre 2022 (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Seul ou monde ou presque, avec 105 000 personnes derrière lui. Max Verstappen (Red Bull) a remporté aux Pays-Bas sa quatrième victoire de rang, la deuxième consécutive à domicile depuis le retour de la Formule 1 à Zandvoort. Le champion du monde en titre n'aura rien laissé le déstabiliser, ni la pression de l'événement et de son contexte, ni l'intervention de la voiture de sécurité à quinze tours de l'arrivée.

Derrière, un clairvoyant George Russell (Mercedes) fait un beau deuxième devant Charles Leclerc, sans doute pas mécontent de décrocher un podium un temps inenvisageable après les nouveaux tâtonnements de son écurie Ferrari. Les Français Esteban Ocon et Pierre Gasly se classent respectivement 9e et 11e. 

Hamilton manque le podium, Ferrari se manque tout court

Devant, Max Verstappen n'aura pas vu grand-monde devant lui durant tout ce dimanche. Parti en pole position, le Néerlandais n'aura lâché les commandes de la course qu'au jeu des arrêts aux stands et suite à l'arrivée de la safety car au 57e des 72 tours du Grand Prix. Red Bull a alors rappelé son champion pour chausser des pneus neufs et se retrouver derrière Lewis Hamilton, éphémère leader, dans un remake presque parfait du dénouement de la saison 2021. Le Britannique était lui sur une gomme moins compétitive, et déjà usée par plusieurs boucles. Verstappen n'en a fait qu'une bouchée dès la reprise de la course.

Voilà pour le petit frisson du jour. Car hormis cette brève passe d'armes – et l'explosion de rage de Hamilton contre son écurie pour ne pas avoir chaussé des pneumatiques neufs - la victoire de "Supermax" n'a jamais fait de véritable doute. Le triomphe, devant un public en délire, est total, et on peut déjà se demander comment un deuxième titre de champion du monde peut lui échapper. Le suspense tient peut-être dorénavant à savoir qui finira comme dauphin.

Son coéquipier Sergio Pérez, deuxième du championnat avant ce dimanche, a confirmé que son regain du week-end passé en Belgique n'est qu'un écran de fumée au cœur d'une mauvaise passe. La cinquième place du Mexicain permet à Charles Leclerc, troisième du jour, de revenir à la hauteur du deuxième pilote Red Bull, mais à 109 points du tenant du titre. Le Monégasque pouvait difficilement espérer mieux avec une Ferrari moins fringante qu'en début de week-end, à une semaine de son rendez-vous à Monza.

Le calvaire a été bien pire encore pour son voisin de box Carlos Sainz. L'Espagnol a vu sa course sabordée par son écurie dès son premier passage aux stands, avec une roue manquante et de précieuses secondes envolées. En fin de course, Sainz a écopé d'une pénalité de cinq secondes, une nouvelle fois suite à un incident aux stands, et un redémarrage dangereux qui a provoqué une collision sans dégâts avec l'Alpine de Fernando Alonso. Le calice jusqu'à la lie pour Ferrari, qui n'aura pas non plus brillé par ses choix stratégiques avant la voiture de sécurité, laissant ses pilotes avec des pneus medium dégradés quand le reste du peloton voyait les gommes dures performer.

Une histoire de pneumatiques, c'est aussi ce qui a permis à George Russell, à l'initiative de son changement de gommes décisif, d'obtenir son meilleur résultat en carrière avec la deuxième place. Et Mercedes, que l'on pensait à l'agonie en début de saison, peut légitimement viser le haut de tableau en fin de saison : Russell n'est plus qu'à 13 points du duo Leclerc-Pérez au classement pilotes, et les Flèches d'argent ne comptent plus que 30 points de retard sur Ferrari chez les constructeurs. Derrière le groupe de tête, Alpine engrange de gros points (Alonso 6e, Ocon 9e), alors que Pierre Gasly (Alpha Tauri) a conclu un week-end frustrant à la porte du Top 10.

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