Bol d'Or : la surprise Yamaha remporte une édition du centenaire riche en rebondissements

Cinq ans après, Yamaha est de retour en haut de l'affiche. La marque japonaise a bénéficié, dimanche 18 septembre, au Castellet (Var), des nombreux déboires mécaniques subis par les favoris pour s'adjuger la 85e édition du Bol d'Or, qui célébrait son centenaire. Sur le circuit Paul-Ricard, la Yamaha numéro 333 a permis à son écurie de remporter un cinquième Bol d'Or (1994, 2000, 2007, 2014 et 2022) en devançant la Yamaha n°77 et la Kawasaki n°11.

Résultat final du 85ème Bol d'Or pic.twitter.com/HKbRUkVSmT

— Bol d'Or (@boldor_moto) September 18, 2022

"C'est vraiment incroyable de gagner pour la 100e du Bol d'Or. C'est un rêve qui se réalise. La course a été folle mais on a su garder notre concentration et profiter des problèmes rencontrés par les autres équipes", s'est félicité l'Allemand Florian Alt, l'un des trois pilotes victorieux.

Cruel dénouement pour Ducati

Car rien ne présageait pareille fortune pour la n°333, pilotée par Florian Alt et les Français Erwan Nigon et Steven Odenhaal, lorsque la Ducati n°6, en passe d'entrer dans le cercle des lauréats du Bol d'Or, a ruiné ses espoirs de victoire à une heure et quart de l'arrivée.

Dans la longue ligne droite du Mistral (1,8 kilomètre), un voile s'est échappé de la moto italienne guidée par l'Espagnol David Checa, la contraignant à rentrer dans les stands, et a brouillé l'horizon victorieux de la marque transalpine, pleinement engagée dans le championnat du monde EWC d'endurance depuis 2013.

Quelques minutes plus tard, c'est la Yamaha n°77 qui a rencontré une péripétie mécanique, l'obligeant à rejoindre les stands pour un arrêt de quelques minutes. Suffisant pour laisser échapper la victoire finale.

Les adieux ratés de Suzuki

Une succès que n'a pu conquérir la Honda n°5, qui s'est largement consolé en remportant le titre de champion du monde d'endurance EWC, grâce à sa 4e place obtenu malgré un week-end marqué par plusieurs problèmes mécaniques. Des écueils également partagés samedi par les trois grands favoris, la Suzuki n°1, la BMW n°37 et la Yamaha n°7.

Première à être contrainte d'abandonner, la double tenante du titre Suzuki ne s'attendait certainement pas à clore sa relation avec le Yoshimura SERT, longue de 42 ans, en raison d'un problème de moteur survenu dans les balbutiements de la course. Une panne qui a causé moults maux de tête aux techniciens, finalement obligés de jeter les outils. Il faut dire que la régularité et la compétitivité de l'attelage franco-japonais avaient été largement éprouvées lors des 18 victoires obtenues, un record, sur le difficile circuit du Castellet.

Le Bol d'Or était la dernière course du calendrier du championnat du monde EWC, après les 24 Heures du Mans et les 24 Heures de Spa, qui ont eu lieu en juin, et les 8 Heures de Suzuka, disputées début août.