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MotoGP - Fabio Quartararo : "Je n'arrive toujours pas à réaliser"

Victorieux du Grand Prix à Jérez dimanche, Fabio Quartararo est le premier Français à lever les bras en MotoGP depuis Régis Laconi en 1999. A seulement 21 ans, le jeune pilote de l'écurie Petronas-SRT ne cachait pas son émotion à l'arrivée, à peine un an après avoir débuté dans la catégorie reine.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (JAVIER SORIANO / AFP)

"Putain, c'est le plus beau jour de ma vie !" Sur la ligne d'arrivée, l'émotion est à la hauteur de son talent précoce, voire générationnel. A 21 ans, Fabio Quartararo (Petronas-SRT) s'est imposé dimanche sur le circuit de Jérez (Espagne), remportant ainsi sa première victoire dans la catégorie reine des motos, pour sa deuxième saison seulement au plus haut niveau. Un exploit majuscule pour un pilote hors-normes, déjà proche de la victoire à plusieurs reprises lors de son année baptême. 

Vainqueur devant Maverick Viñales (Yamaha) et Andrea Dovizioso (Ducati), le jeune Français n'en revenait toujours pas au micro de Canal+, juste après la course. "C'est phénoménal de voir qu'on a notre première victoire aujourd'hui", commence-t-il. Interrogé sur son dernier tour, celui du sacre attendu depuis plus de vingt ans par la France, "El Diablo" raconte : "Le dernier tour était le plus stressant, mais je le prends comme un amusement, je prends secteur par secteur. J'ai passé beaucoup de temps à m’entraîner sur une machine pour courir devant un frigo, donc être vraiment concentré ça n'a pas été très difficile. Au dernier tour, je suis passé secteur par secteur. Dans le dernier virage, j'arrivais vraiment tout doucement pour être vraiment précis.", continue-t-il. 

Parti en pole position, Quartararo a dû céder du terrain dans les premiers tours de la course, notamment face à Marc Marquez (Honda) et Viñales. Mais une erreur de Marquez, qui est sorti dans les graviers, puis une de Vinales lui ont permis de prendre la tête pour ne plus la quitter jusqu'à la ligne d'arrivée, qu'il a franchie avec près de cinq secondes d'avance sur Vinales, deuxième.

La quatrième étoile

Le sextuple champion du monde espagnol a tout tenté pour remonter, glanant 15 places pour finalement se placer troisième avant une chute impressionnante qui lui a causé une fracture de l'humérus nécessitant une opération. "Je n'ai pas vraiment vu la course de Marc sinon qu'il a encore réalisé un 'sauvetage' extraordinaire. Tout le monde peut avoir un accident ou des problèmes techniques", a constaté Quartararo, qui le suivait alors.

Quatrième pilote français à inscrire son nom au palmarès des vainqueurs en MotoGP, Quartararo a profité de ses premiers instants de vainqueur pour remercier ses proches. "C'est incroyable d'avoir eu la victoire. C'est pour mes parents, mon frère et toute la famille qui croit en moi et surtout mon manager. La Marseillaise sur le podium, quand on l'a fait en Moto2 c'était vraiment incroyable, mais en MotoGP c'est un autre niveau. Je n'arrive toujours pas à réaliser."

Le natif de Nice en a même profité pour glisser un petit tacle à ceux qui avaient pu douter de son talent avant de rejoindre la maison-mère Yamaha l'année prochaine. "Beaucoup de personnes m'ont mis la pression. Des journalistes m'ont demandé : 'Ça fait quoi si tu arrives chez Yamaha officiel sans victoire ?" J'ai dit qu'il n'y aurait aucun problème, voilà une pression en moins pour cette année. Il faut juste profiter et bien récupérer car la semaine prochaine, on a un autre Grand Prix.", a conclu le pilote tricolore au micro de Canal+. 

Avec AFP.

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