MotoGP : neuf vainqueurs différents, pire saison pour Honda...ce qui a changé en l'absence de Marc Márquez
Il a manqué tout le championnat l’an dernier en raison d'une fracture du bras lors du premier Grand Prix. Marc Márquez fait son grand retour sur les circuits, vendredi 16 avril, lors des essais libres du Grand Prix du Portugal. En son absence, de nombreuses choses ont changé en MotoGP. Certains pilotes se sont révélés, Joan Mir a récupéré la couronne de champion du monde tandis que le constructeur japonais Honda, privé de son chef de file, n’a pas réussi à combler ce manque terrible.
• Un championnat plus ouvert
Quand le chat n’est pas, là les souris dansent. La saison 2020 en MotoGP s’est révélée intense et indécise en l'absence de Marc Márquez, le grand favori. Le scénario n’était pour une fois pas écrit à l’avance puisque celui qui avait pris l’habitude de dominer la catégorie reine lors des quatre dernières années s'est fracturé l’humérus au Grand Prix d’Espagne en juillet 2020.
Marc Márquez indisponible, ses adversaires en ont profité pour rêver en grand. "Chacun s’est dit qu’il pouvait gagner des courses et le championnat", a déclaré Miguel Oliveira après avoir glané sa première victoire en MotoGP sur le Grand Prix de Styrie (Autriche) en août 2020.
Le Français Fabio Quartararo a été le premier à croire en la victoire finale. Vainqueur de trois courses et leader du classement pendant une grande partie de la saison, le Niçois au guidon de sa Yamaha a profité de l'absence de Márquez pour tenter sa chance. Malheureusement, la suite de la saison s'est compliquée pour le pilote de 21 ans qui a finalement terminé en huitième position.
Franco Morbidelli, Alex Rins et Miguel Oliveira ont eux aussi lutté pour obtenir le graal finalement décroché par Joan Mir qui a su se montrer très régulier. Avec une seule victoire à son actif, le pilote espagnol est monté à sept reprises sur le podium lui permettant de remporter le titre de champion du monde avec moins de 50% des points que l'on peut remporter au maximum sur une saison, une première depuis le début de l’ère MotoGP. Maverick Viñales et Andrea Dovizioso étaient également dans la course mais les deux pilotes, âgés respectivement de 26 et 35 ans, n'ont pas su saisir leur chance.
• Neuf vainqueurs et quatre constructeurs différents
Malgré un championnat resserré à quatorze courses en raison de la pandémie de Covid-19, ils ont été très nombreux à monter sur la plus haute marche du podium. En 2019, Márquez s’était approprié douze victoires sur dix-neuf courses. Un règne presque sans partage. Mais une fois le sextuple champion du monde coincé dans son canapé, la chasse à la victoire s'est révélé plus intense que jamais.
Neuf vainqueurs différents se sont imposés en quatorze courses et ont permis à quatre constructeurs sur six de remporter un GP, un record en catégorie reine. Seul Honda et Aprilia n’ont pas eu l’occasion de goûter à la victoire en 2020. Côté pilotes, Quartararo, Morbidelli, Mir, Binder et Oliveira ont profité de l’absence du chef pour débloquer leur compteur et ainsi s’adjuger un premier succès en catégorie reine. Plus expérimentés, Viñales, Dovizioso et Petrucci ont renoué avec la victoire en montant au moins une fois sur la plus haute marche du podium.
• Honda en chute libre
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Sans son pilote star, Honda a vécu une saison noire. Un contre-coup violent puisqu’en 2019 l’écurie avait réalisé une année historique en remportant un quatrième titre consécutif en championnat constructeur et en voyant son poulain espagnol rafler 420 points, un record depuis 1993 et l’instauration du barème actuel.
De 12 victoires et 22 points en moyenne par course, le HRC a dû se contenter d'une médiocre moyenne de 7,2 pts et, cerise sur ce gâteau indigeste, aucune victoire au compteur. "Pour être honnête, lorsque vous êtes habitué à pratiquement tout gagner pendant plusieurs années, ne rien gagner comme on l'a fait cette année n'est pas un bon résultat, c'est clair", a déclaré Alberto Puig, team manager Repsol Honda à la fin de la saison 2020.
De mauvais chiffres qui ont fait vivre à Honda sa plus mauvaise saison dans la catégorie reine des Grands Prix depuis sa création en 1982. Jamais descendue en dessous de la troisième position au classement général des constructeurs, l’écurie s’est cette fois-ci retrouvée à la cinquième place. Seul deux podiums ont réussi à être arrachés par le petit frère du roi, Alex Márquez. Au classement général, le premier pilote Honda (10e), Takaaki Nakagami, pilotait pour le team privé LCR, un autre affront pour l'écurie officielle. Reste à voir si cette saison avec le retour de sa vedette, Honda pourra redresser la barre et renouer avec le succès.
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