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Valentino Rossi va prendre sa retraite en MotoGP : "Je suis en paix, c'est le bon moment pour arrêter"

Le pilote italien, légende de la moto et sacré neuf fois champion du monde, dont sept en catégorie reine, a annoncé jeudi qu'il allait prendre sa retraite à la fin de la saison, à 42 ans.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Valentino Rossi a annoncé jeudi 5 août en conférence de presse qu'il allait mettre un terme à sa légendaire carrière à l'issue de la saison 2021 de MotoGP. Le pilote italien, nonuple champion du monde, s'est exprimé en conférence de presse à Spielberg (Autriche) à la veille de la reprise de la saison pour le Grand Prix de Styrie.  (GIGI SOLDANO / DPPI via AFP)

C'est une page qui se tourne, la fin d'une ère, même. Celle de l'un des plus grands pilotes moto de tous les temps. Valentino Rossi a annoncé, jeudi 5 août, qu'il allait mettre un terme à sa légendaire carrière, à la veille de la reprise de la saison MotoGP en Autriche, pour le Grand Prix de Styrie sur le circuit du Red Bull Ring (Spielberg).

Le pilote italien, nonuple champion du monde, dont sept fois en catégorie reine où il a remporté 89 courses entre 2000 et 2017, vit à 42 ans sa saison la plus délicate et végète en fin de classement (19e avec 17 points). Il avait été contraint, fin 2020, de lâcher son guidon au sein de l'écurie officielle Yamaha, au profit du Français Fabio Quartararo, actuel leader du championnat du monde. "Le Docteur" va donc raccrocher après 26 années (!) passées sur les circuits. "En paix", comme il l'a expliqué jeudi en conférence de presse.

Pourquoi vous arrêtez-vous maintenant ?

Valentino Rossi : Il y a deux ans et peut-être encore l'an dernier, je n'étais pas prêt à quitter le MotoGP car je n'avais pas tout essayé. Désormais, je suis en paix. Bien sûr, je ne suis pas heureux, mais si j'avais rempilé pour une saison, je ne serais pas plus heureux au moment de m'arrêter car je voudrais encore courir pendant vingt ans. Je pense que c'est le bon moment. Il nous reste une demi-saison pour essayer d'être meilleurs et je vais donner le maximum.

Quels ont été les grands moments de votre carrière ?

Il y en a beaucoup d'inoubliables mais trois championnats sont plus importants selon moi : 2001, quand j'ai remporté le dernier titre en 500 cm3, 2004, la première année avec Yamaha, et 2008. J'étais déjà âgé [29 ans] et, après avoir gagné cinq ans de suite, ça faisait deux ans que je perdais. Dans une carrière normale, ça veut dire que c'est fini. Mais en changeant de pneus, j'ai pu revenir devant, me battre avec Casey Stoner et Dani Pedrosa et gagner deux autres championnats. (...) Je ne regrette pas mes choix. Courir avec Ducati a été difficile car nous n'avons pas gagné mais c'était un super défi. Un pilote italien sur une moto italienne, si on avait gagné, ça aurait été historique.

"Je suis juste un peu triste de ne pas avoir gagné un dixième championnat car je pense que je le méritais, de part mon niveau et ma vitesse. J'ai perdu deux fois lors de la dernière course mais c'est comme ça. Je ne peux pas non plus me plaindre de ma carrière !"

Valentino Rossi

en conférence de presse

Que signifie pour vous être l'icône de votre sport ?

Je crois que la différence avec les autres grands pilotes de l'histoire du MotoGP est que, je ne sais pas pourquoi, j'ai réussi à attirer l'attention d'un très grand nombre de personnes, surtout en Italie, comme Alberto Tomba avec le ski. Pendant la première partie de ma carrière, j'ai provoqué une émotion chez les gens lambda et j'en suis très fier. Même aujourd'hui [si] mes résultats ne sont pas fantastiques, les gens viennent me voir très excités, pleurent. C'est toujours une surprise pour moi. Une émotion très forte. Vous dites que je suis un peu comme Michael Jordan et c'est mieux que ça vienne de vous que de moi. C'est génial d'être reconnu partout dans le monde, de voir le numéro 46 sur un scooter en Thaïlande par exemple. Mais c'est plus difficile de vivre une vie normale car vous êtes toujours sous pression et il faut s'adapter. C'est le revers de la médaille. J'ai essayé d'être le plus normal possible. J'apprécie ça quand même, surtout depuis que je suis plus âgé.

Qu'est-ce qui va vous manquer de cette vie ?

Être un athlète, se lever le matin pour s'entraîner dans le but de gagner. J'adore cette vie. Et surtout piloter une MotoGP, car c'est un sentiment incroyable. Travailler aussi avec mes équipes à partir du jeudi pour essayer de régler tous ces petits détails pour être toujours plus fort. Et les dimanche matin vont me manquer, ce sentiment deux heures avant la course. Tu n'es pas tout à fait à ton aise, il y a de la peur et une émotion particulière car à 14 heures, ça démarre et tu le sais. Ça va être dur à remplacer.

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