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Nissan se lance dans la bataille du Mans

Les 24 Heures du Mans sont en vogue chez les grands constructeurs de la planète auto. Séduit par les évolutions technologiques en endurance, Nissan a décidé de rejoindre Audi, Porsche et Toyota dans la discipline. Dès 2015, deux GT-R LM NISMO seront sur les pistes du championnat du monde avec l’ambition de terrasser les ogres allemands.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Pour se faire une place à la table des grands, Nissan a décidé de jouer des coudes. Le constructeur japonais cultive son image de « bad boy » jusqu’au bout des gommes avec des premières déclarations fracassantes d’Andy Palmer, Nissan Chief Planning Office & Executive Vice-President. « La catégorie LM P1 n’est pas seulement une course à l’armement. Tous nos concurrents ont adopté des approches différentes et nous ferons la même chose. Nous voulons gagner d’une manière très différente de celle de nos adversaires, assène-t-il. Nous ne serons pas dans un véhicule qui ne sera qu’une hybride de plus et qui ressemble à une Audi, Porsche ou Toyota. Pour moi, elles se ressemblent toutes, et nous allons faire quelque chose de différent. »

La nouvelle Panoz ?

On a connu des annonces plus modestes au pied de l’Himalaya manceau. Si le marketing n’est surement pas étranger à cette stratégie agressive, c’est parce que la future GT-R LM en aura le look. « Nous n’allons pas au Mans pour faire de la figuration. Croyez-moi, je pense que cette voiture est destinée à rester dans les annales et qu’elle sera l’une de celles dont on se souviendra longtemps, non seulement parce qu’elle aura gagné Le Mans mais aussi parce qu’elle remet au goût du jour la vraie vocation de Nismo en tant que lien entre la victoire sur la piste et le succès sur la route. » Nissan devrait ainsi produire une « bête » de course avec un moteur avant qui pourrait ressembler à la Panoz LMP-1 Roadster-S des années 1999-2003. Le constructeur américain avait prouvé la viabilité d’un tel projet. De là à gagner, c’est autre chose.

Les Français ont la cote

Côté pilotes, Nissan va puiser dans sa désormais célèbre GT Acamedy d’où sont sortis avec mention Lucas Ordonez et Jann Mardenborough. Ancien pilote maison, Benoît Tréluyer est lui aussi en contact avec les Japonais. Ça discute mais l’Alençonnais ne quittera pas Audi sans l’assurance de courir pour la victoire. Autant dire pas avant une saison ou deux avec un projet de ce type. Simon Pagenaud et Sébastien Bourdais pourrait également être sollicités au regard de leur expérience en endurance et leur talent. Pas des gueules de bad boys mais il arrive que les gentils gagnent aussi à la fin.

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