Pagenaud à l'assaut de l'Indy 500
Indy 500 est la course de tous les superlatifs avec sa glorieuse histoire qui remonte à 1911, avec ses 250.000 spectateurs qui se pressent autour d'un ovale de 2,5 miles (4,023 km) aux virages inclinés à 9 degrés, et avec son cérémonial comme sa symbolique récompense, non pas un jéroboam de champagne comme en Formule 1, mais un simple verre de lait. C'est tout simplement "le plus grand spectacle du sport automobile", assurent les organisateurs d'Indy 500. Cette course parmi les plus prestigieuses au monde, a un tel attrait que Montoya et Villeneuve, pour leur retour plus de dix ans après leurs derniers tours de l'Indianapolis Motor Speedway, affichent l'enthousiasme d'enfants devant un arbre de Noël. "Revenir participer à cette course était quelque chose que je ne croyais plus jamais possible pour moi. Courir est mon oxygène", savoure Villeneuve qui n'a eu besoin que de deux tentatives (2e en 1994, 1er en 1995) pour dompter le mythe. "Pour ma première séance d'essais, je me suis dit que j'allais prendre les choses doucement, mais dès le premier virage, j'étais à fond", rappelle Montoya qui s'était imposé en 2000 dès sa première participation. Villeneuve, 43 ans, et Montoya, 38 ans, s'élanceront respectivement en 27e et 10e position sur la grille de départ qui comprend, comme le veut la tradition, 33 engagés.
Hommage de Pagenaud à Senna
Le Brésilien Tony Kanaan a signé le 16e temps des qualifications le week-end dernier, mais le vainqueur 2013 s'est rappelé au bon souvenir de ses rivaux en dominant le dernier entraînement vendredi en bouclant son tour le plus rapide en 39 sec 501/1000e, soit une vitesse de 227,838 m/h (366,67 km/h). "On a une meilleure voiture que l'an dernier, mais la concurrence est aussi plus forte", a estimé Kanaan qui espère devenir seulement le 6e pilote à enchaîner deux succès. Si les Etats-Unis comptent logiquement le plus de succès avec 73 victoires, leur dernière remonte à 2006, autant dire une éternité. En pole position pour la deuxième année de suite, Ed Carpenter espère mettre fin à cette anomalie, à moins que cet honneur ne revienne à Ryan Hunter-Reay, 3e en 2013 et champion IndyCar en 2012. Le Championnat IndyCar, dont les 500 miles sont la 5e manche, n'est plus l'apanage des pilotes US: le vainqueur 2013 est néo-zélandais, Scott Dixon, ses principaux rivaux sont brésilien comme Helio Castroneves (trois victoire à Indianapolis), australien ou français. Pagenaud, 5e temps des essais, a remporté la 4e manche de la saison, déjà à Indianapolis mais sur circuit, et pointe à la 3e place du classement général. Pour sa 5e participation, la première avec des chances de succès --ce que seuls trois Français ont réussi (Jules Goux en 1913, René Thomas en 1914 et Gaston Chevrolet en 1920)-- Pagenaud portera un casque en hommage à son idole Ayrton Senna, décédé en mai 1994.
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