Peugeot cherche encore le bon compromis
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Comment se relève-t-on dune humiliation ? Cétait certainement la plus grande problématique des Peugeot après leur déroute de 2010. Les 908, archi-dominatrices sur la piste navaient pas tenus la distance sur lépreuve reine des courses dendurance. Elles avaient dû assistées impuissantes au triomphe dAudi, trustant les trois premières places de la catégorie LMP1. Un échec difficile à encaisser. Rien détonnant donc à ce que Peugeot ait principalement orienté son développement sur la fiabilité pour lexercice 2011. Sébastien Bourdais, encore une fois deuxième de lépreuve (comme en 2007 et 2009) confirme cette tendance : « La direction avait fixé les objectifs : emmener les voitures au bout. Il fallait choisir un cheval de bataille. On a opté pour la fiabilité. Objectif rempli mais il nous manque treize secondes à larrivée. » Non, Peugeot na pas à rougir de sa performance. Loin de là. Linverse serait même ridicule au vu du tir groupé de ses trois voitures entre les 2e et 4e places. Mais à avoir une nouvelle dois toucher la victoire du doigt, le groupe français pourra nourrir dénormes regrets.
Si la performance pure de la 908 na pas été mise de côté, elle est légèrement passée au second plan comparé à la firme dIngolstadt. Un rien en retrait par rapport à sa rivale sur un tour, comme lattestent les cinq dixièmes qui séparaient les six voitures favorites sur la grille de départ, Peugeot misait sur sa moindre consommation dessence pour compenser ce déficit. Ce pari a bien failli être payant. Seulement, les voitures bleues ont passé leur temps à « maintenir lécart » avec leurs adversaires, quand Audi a livré une course dattaque effrénée pour contrebalancer ses plus nombreux ravitaillements.
Le Dr Ullrich avait un atout dans sa manche
Peugeot se voyait-il trop beau ? Difficile à dire mais la question doit-être posée. Invaincus en endurance depuis la dernière édition des 24 heures, la firme sochalienne simaginait un ton au-dessus de la marque aux anneaux pour la grand messe de la Sarthe. Dabord dun point de vue la fiabilité. Les 1000 kms de Spa, dernière échéance de taille avant le Mans début mai, avaient confirmé cette tendance. Si les Audi sétaient qualifiées en pole, elles avaient ensuite cédées devant la régularité des Peugeot. Une course où Ullrcih Wolfgang, directeur des sports chez Audi sest certainement joué de ses adversaires en montrant sa voiture plus perfectible quelle ne létait réellement. Roublard Herr Doktor ? Disons quil sait cacher son jeu au moment important. Il en a fait de même avec lutilisation des trains de pneus de la R18. Audi avait un atout dans sa manche durant la course, pouvoir réaliser cinq relais avec son set de pneus Michelin et donc, perdre moins de temps en ravitaillements. Peugeot en a fait les frais.
A lattaque, fiable mécaniquement et inspiré dun point de vue stratégique : Audi fait un très beau champion. Il a manqué peu de choses cette année (13 secondes) à son dauphin pour briser son hégémonie. 13 secondes et quelques millions deuros certainement car il ne faut pas oublier de rappeler la différence de budget qui existe entre les deux Team. Si Audi a reconnu pouvoir développer sa voiture sans contraintes financières, Peugeot a dû faire des choix pour aboutir à une voiture de qualité. Dans de telles conditions, il y a des deuxièmes places qui ont le parfum des victoires.
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