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Place à la DS3 !

Le musée n'est plus qu'à quelques milliers de kilomètres pour la Citroën C4 WRC. Lancée avec succès en 2007, la bête de course aux chevrons a parfaitement rempli ses objectifs avec 33 victoires (31 pour Loeb et 2 pour Ogier) et peut céder la main à la nouvelle machine de guerre de l'armée rouge. Présentée officiellement au Mondial de l'auto à Paris et dans le camp de base du constructeur français à Strasbourg, la DS3 WRC est appelée à un grand destin.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La Citroën DS3 WRC

Elle n'est pourtant pas encore sur le déclin cette C4 qui gagne sur tous les terrains (encore sept succès en 2010). Mais comme la Xsara en 2006, elle a fait son temps, rendu bien des services, agrippé quelques couronnes.  Depuis le changement de règlementation annoncé à l'automne 2009, Citroën planchait sur sa remplaçante. La logique du groupe a imposé la DS3 comme le modèle le plus représentatif et le plus apte à perpétuer la domination des Rouges en WRC. Quelques mois plus tard, une première voiture laboratoire prenait la route afin de livrer son premier verdict et mettre la DS3 sur les bons rails. Tout au long de l'année 2010, Loeb, ses confrères Sordo, Bugalski et Ogier, et ses ingénieurs ont été mis à contribution lors de multiples séances d'essais. Le premier roulage a eu lieu en juillet. L'équipe a réussi son premier pari. Le prochain est plus relevé, ultime : gagner dès le rallye de Suède (10-13 février 2011) contre la nouvelle Ford Fiesta WRC.

Fort de son expérience en rallye, Citroën a été au bout de sa démarche en créant une auto ultra compacte et dynamique. “C’est une voiture plus compacte et plus courte, confirme Sébastien Loeb. Il y a moins d’inertie et la voiture est moins stable que la C4 mais on n’en est qu’au début du développement et on va intensifier les séances jusqu’à la fin de l’année.” L’agressivité sera le maître mot de ce bolide motorisé par un 4 cylindres turbo à injection directe de 1600 cm3. Sous le capot, ce n’est pas moins que 300 chevaux qui attendent les spéciales du WRC. Malgré la baisse notable de la puissance imposée par la FIA, l’injection va permettre de rattraper les quelques kilomètres/heure perdus. Les moteurs sont homologués pour trois ans et leur longévité sera désormais étendue à six rallyes ! “C’est une voiture bien née mais on peut difficilement la comparer à la C4 car le règlement a changé, reprend l’Alsacien. Le moteur est moins puissant et nous n’aurons plus le différentiel piloté. Heureusement, on prend toujours du plaisir à piloter.” Et bientôt à gagner ?

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