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Rallye de Turquie: Tänak (Toyota) abandonne, Ogier (Citroën) idéalement placé

Vainqueur l'an dernier de la première édition de ce rallye de Turquie, Ott Tänak (Toyota), leader du championnat du monde WRC, a été contraint à l'abandon ce samedi matin. Vainqueur consécutivement en Finlande et en Allemagne, l'Estonien laisse le champs libre à la concurrence. Sébastien Ogier (Citroën) pourrait en profiter. Le sextuple champion du monde, qui possède 40 points de retard sur le leader au championnat, est en embuscade pour la victoire. Il est 2e, et le seul à suivre le rythme de son coéquipier Esapekka Lappi (Citroën). Tous les autres sont à plus d'une minute du Finlandais.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Sa marche triomphale semblait implacable. Victorieux au Chili, puis au Portugal, 5e en Sardaigne, vainqueur encore en Finlande puis en Allemagne, Ott Tänak volait littéralement sur la WRC au volant de sa Yaris. Mais le parcours toujours piégeux en Turquie, où il s'était imposé l'an dernier, lui a été fatal. Déjà retardé vendredi en raison d'une crevaison, la matinée du samedi n'a pas arrangé ses affaires. Victime d'une problème technique sur sa Toyota lors de la liaison entre la 8e et la 9 spéciale, il a été contraint à l'abandon. "J'ai commencé à mettre mon casque pour monter dans la voiture, et impossible de la démarrer. Cinq kilomètres avant, on s'est arrêté pour ravitailler, on est reparti et tout allait bien", peinait à comprendre l'Estonien de Toyota, qui penche pour un problème "électrique".

Du coup, ses rivaux, Thierry Neuville (Hyundai) et Sébastien Ogier (Citroën), qui avaient déjà senti la bonne affaire vendredi en se plaçant en 2e et 3e position, ont le vent en poupe. Sauf que le Français a pris de bien meilleures options dans cette matinée de samedi. En choisissant deux gommes dures et deux gommes médium, il a fait exploser la concurrence. Dans la 8e spéciale, il s'est permis de renvoyer Esapekka Lappi, son coéquipier et leader de la course, à plus de 16 secondes. Et encore, le Finlandais s'est montré le plus rapide de tous les autres pilotes du plateau. "J'ai été surpris que personne n'essaye ça", analysait Ogier. Neuville, qui n'avait que 7 dixièmes de retard sur le sextuple champion du monde, a commis en plus une erreur qui lui a coûté la bagatelle de 4'38. Autant dire qu'il a fait une croix, normalement, sur la victoire ce week-end. "Je suis très déçu, nous avons mis tant d'efforts dans cette lutte", a réagi le Belge. "Nous devons rester optimistes car il y a eu tellement de retournements de situation dans la bagarre entre nous trois", pour le titre. 

Revenu à une seconde de Lappi, Sébastien Ogier n'est pas parvenu à prend la première place à son coéquipier. Lors de la 10e spéciale, Lappi a réalisé le temps scratch, laissant Ogier en 5e position à plus de 7 secondes. Du coup, à la mi-journée, les deux hommes sont séparés par 10 secondes. Pour le reste de la concurrence, l'écart est abyssal. Andreas Mikkelsen (Hyundai), 3e, est rejeté à 1'08, et Teemu Suninen (Ford) est à 1'20. Bref, pour résumer, la victoire devrait se jouer entre les deux Citroën, même si en Turquie, rien n'est jamais acquis. Sébastien Ogier court après une victoire depuis son succès au Mexique, lors de la 3e manche du championnat du monde. 

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