WRC - Rallye de Grande-Bretagne : Sébastien Ogier s'impose et se relance pour le titre
Au nord du pays de Galles, au terme d'une course parfaite entamée par des problèmes mécaniques vendredi matin (boîte de vitesses abîmée), le Français a terminé par un dernier temps scratch, dans l'ES23, et avec dix secondes d'avance sur Le Finlandais Jari-Matti Latvala (Toyota), qui l'a menacé jusqu'au bout. Au classement du Championnat du monde, Ogier revient à sept points de Neuville (189-182). Il reprend surtout la 2e place à l'Estonien Ott Tänak (Toyota), qui venait d'enchaîner trois victoires d'affilée (Finlande, Allemagne, Turquie) mais qui a été retardé samedi par un problème mécanique alors qu'il était en tête avec 42 secondes d'avance sur Ogier.
"C'était un week-end énorme, une grosse bagarre. Ott était très loin devant, puis j'ai dû me battre avec Jari-Matti", a résumé Ogier, dès l'arrivée, sur les ondes de WRC Radio. "J'ai fait un super chrono dans la 22e spéciale et je suis très content car mon fils va me voir monter sur le toit de ma voiture", a ajouté le héros du jour, vainqueur pour la cinquième fois de ce rallye. La dernière matinée a été très disputée, car Latvala est passé en tête après la 20e épreuve spéciale, pour deux dixièmes seulement. Puis Ogier est repassé devant son ancien coéquipier chez VW, après l'ES22, avec trois secondes d'avance qui lui assuraient un avantage confortable avant la 23e et dernière spéciale, longue de 8 km seulement mais retardée d'une heure et demie, à cause de l'intervention d'un hélicoptère pour évacuer un habitant.
Neuville : "Tout va se jouer en Australie"
"J'ai vraiment envie de remporter ce rallye, donc j'ai fait le maximum", a confié Ogier à l'arrivée de cette ES22 décisive, cruciale, où il a repris les commandes à Latvala, double vainqueur de ce rallye mythique (2011, 2012), l'ex-RAC, dans le temple du rallye britannique. Cinq fois victorieux sur les pistes de ce pays de Galles où aucune spéciale ne ressemble à l'autre, où les pièges sont nombreux et l'adhérence très variable, où rien n'est jamais joué, c'est un véritable exploit: de 2013 à 2016, chez VW, et donc cette année pour Ford et l'écurie M-Sport qu'il va bientôt quitter pour retourner chez Citroën, et boucler la boucle.
Il ne reste que deux rallyes à disputer en 2018 (Catalogne fin octobre, Australie en novembre), et même si Neuville, 5e du rallye et 2e de la Power Stage, a marqué de gros points (14), le Français en a scoré le double (28). "Tout va se jouer en Australie", a déjà prévu Neuville. Le grand perdant du jour est Tänak, qui repartira du pays de Galles avec quatre petits points (2e de la Power Stage), la 3e place du championnat et beaucoup de regrets. La marque japonaise n'a pas tout perdu ce week-end, car elle a fait le doublé... derrière Ogier (Latvala 2e, Lappi 3e), et a creusé l'écart sur Hyundai au championnat constructeurs: 20 points d'avance (317-297). Une belle consolation.
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