Affaire des faux espions de Renault : le principal prévenu condamné à trois ans de prison, dont un ferme
C'est une affaire inventée de toutes pièces, mais qui a conduit au licenciement de trois cadres de Renault. L'affaire des "faux espions" de Renault a connu son épilogue, jeudi 7 mars, avec la condamnation à trois ans de prison, dont un an ferme, du principal prévenu. Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupable d'escroquerie et tentative d'escroquerie Dominique Gevrey. A 65 ans, cet ex-officier de la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DSPD) s'était reconverti dans la sécurité privée et avait été recruté par Renault au sein de la direction de protection du groupe (DPG).
L'ancien militaire, qui pourra effectuer sa peine sous bracelet électronique, devra en outre s'acquitter d'une amende de 40 000 euros. Le tribunal lui a également interdit d'exercer définitivement une activité professionnelle dans le domaine de la sécurité et du renseignement. Une somme de 65 000 euros a été saisie par la justice sur son compte en Suisse et Dominique Gevrey devra aussi payer au constructeur automobile plus de 318 000 euros (la somme qu'il lui avait escroquée) au titre du préjudice matériel subi par la firme.
Les deux autres prévenus, Marc Tixador et Michel Luc, jugés l'un pour recel de violation du secret professionnel et l'autre pour complicité d'escroquerie et de tentative d'escroquerie, ont été respectivement condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende et six mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende.
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