Sainz peut-il faire gagner SMG ?
De son propre aveu, Philippe Gache ne pensait pas mettre autant de temps pour tutoyer les sommets du rallye-raid. L'Everest que représente le Dakar n'a pas été vaincu en première position mais SMG joue désormais dans la cour des grands alpinistes du désert. Jamais un buggy varois n'aura été aussi bien préparé et performant depuis que le premier SMG-OR-01 a disputé son premier Dakar. Un dernier coup de piolet rendu possible par l'arrivée de Carlos Sainz et son principal sponsor Red Bull. Courtisé par Philippe Gache depuis plus d'un an, le pilote espagnol a été définitivement convaincu en janvier 2013. Pendant que son buggy du team de Nasser Al-Attiyah mordait la poussière, Guerlain Chicherit et Ronan Chabot donnaient une très belle réplique à la Mini de Peterhansel. Au retour du Dakar, Sainz a convaincu Red Bull de le suivre chez SMG, délaissant au passage l'équipe du Qatari. Cette arrivée a donné un sérieux coup de boost à la structure de Philippe Gache. Le buggy de 2013 a très vite repris la piste pour en recenser toutes les améliorations à faire. Sainz a mis la main à la pâte. Entre les courses et les séances d'essais, 4000 km ont été couverts. "Cette auto est le maximum qu'on peut faire aujourd'hui, reconnaît Philippe Gache. La différence avec les autres années, c'est que nous avons pris plus de temps pour se préparer et fiabiliser le buggy. Au niveau fiabilité et endurance, on a fait beaucoup de kilomètres donc on a un peu plus de garanties que par le passé."
"On n'a plus d'excuse"
Très exigeant, le double champion du monde WRC et vainqueur du Dakar 2010 s'est montré enthousiaste et travailleur dans sa nouvelle équipe. "Je suis confiant et très heureux dans cette buggy. Je l'ai testée plusieurs fois et j'ai un bon feeling, indique le Matador qui sera secondé par Ronan Chabot. Conduire une 4x4 ou un buggy c'est différent mais à la fin, ça ne change rien de passer à une deux roues motrices. Avant, c'était compliqué sur les parties sinueuses et les étapes type WRC et très bon dans le hors-piste. Aujourd'hui, c'est moins tranché et notre buggy se comporte très bien sur les pistes." Chez SMG, Sainz est peut-être le déclic tant attendu. "Il a beaucoup d'expérience et nous en fait profiter, reprend Gache. C'est beaucoup de travail, c'est légitime mais ça nous tire vers le haut. C'est un step de plus pour notre équipe mais au niveau pression, nous sommes au maximum. Nous avons un pilote qui a gagné le Dakar, qui a un talent incontestable, maintenant il faut y aller. On n'a plus d'excuse." Si Philippe Gache refuse de cibler haut et fort la victoire, la cible est aussi grosse que la pancarte dans le dos de Peterhansel. "Non, je ne pourrai jamais dire que c'est un objectif, assure-t-il. On a fait plus de progrès, on est plus serein. Après, cette course est dure… Je pense qu'on a le niveau pour animer la course, après il suffit d'une mauvaise journée pour que tout soit fini. Le plus gros régulateur de performance, ce sera le terrain. Si c'est très lent, ce sera dur pour nous." A SMG de faire en sorte que ça aille vite.
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