Dakar 2022 : Stéphane Peterhansel à nouveau à l'arrêt, Nasser Al-Attiyah finalement déclaré vainqueur de la 4e étape
Pas de changement en tête du classement autos au terme de la quatrième étape du Dakar, remportée mercredi par le leader du classement général Nasser Al-Attiyah.
Les 465 kilomètres de spéciale du jour n'auront pas suffi à départager les cadors, mercredi 5 janvier, lors de la 4e étape du Dakar. Alors que la victoire du jour était revenue dans un premier temps au local saoudien Yazeed Al Rajhi, le pilote Overdrive Toyota a reçu une pénalité de deux minutes pour excès de vitesse. Suffisant pour le priver de la première place, et même de le déloger du podium.
Celui-ci est aussi serré que royal. Nasser Al-Attiyah et son co-pilote Mathieu Baumel (Toyota Gazoo Racing) ont hérité des lauriers, et conservent ainsi la tête du classement général. Derrière, Sébastien Loeb et Carlos Sainz n'ont rien cédé, ou presque entre Al Qaisumah et Riyadh, complétant un Top 3 qui se tient en 52 secondes. Un scénario quasi improbable pour l'étape la plus longue de cette édition 2022. Malgré les bornes au programme, peu d'écarts ont été faits, avec un Top 7 du jour en à peine plus de quatre minutes.
All the results are provisional!
— DAKAR RALLY (@dakar) January 5, 2022
Yazeed Al-Rajhi receives a penalty and therefore Nasser Al-Attiyah is the winner of stage 4#Dakar2022 https://t.co/wBfSkUqIrv
Seul perdant, Stéphane Peterhansel (Audi), de nouveau contraint de faire appel à l'assistance comme lors de la première étape, avec un amortisseur cassé et des dégâts importants. Décidément pas verni depuis le départ, l'homme aux 14 Dakars et son co-pilote, Edouard Boulanger, ont connu un nouveau coup du sort au kilomètre 98. A la réception d'un saut, un amortisseur de leur buggy RS Q e-tron a cédé, endommageant sérieusement le système de refroidissement d'eau (ventilateur et radiateur). "Monsieur Dakar" doit désormais prendre son mal en patience, même si ce nouvel incident mécanique pourrait mettre un terme à son Dakar 2022, lui qui est déjà autorisé à concourir sans pouvoir prendre part au classement général.
La journée, annoncée comme piégeuse a fait d'autres victimes. Aux commandes à la mi-étape, le Sud-Africain Henk Lategan (Toyota Gazoo Racing) a lui aussi été mis à l'arrêt pour un problème à la roue arrière droite et a demandé assistance. Le coéquipier de Sébastien Loeb, Nani Roma (Bahrain Xraid Extreme) est, lui, arrêté au kilomètre 80 pour un ennui mécanique. La paire Benediktas Vanagas - Filipe Palmeiro (Toyota Gazoo Racing Baltics) s'est fait pour sa part une énorme frayeur avec un des accidents les plus spectaculaires de ce début de Dakar, heureusement sans gravité.
Big crash here on stage 4 as Benediktas Vanagas rolls his vehicle!
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Both pilots are doing well!#Dakar2022 pic.twitter.com/0krqd1jKLg
Al-Attiyah, vainqueur frustré
Devant, en revanche, on a filé grand train. Presque trop, même. Nasser Al-Attiyah a pu compter sur le bon travail de navigation de Mathieu Baumel dans le final où les oueds, accrus par la pluie des derniers jours, ont rendu le parcours un peu plus pénible encore. Mais le pilote qatari n'espérait pas pour autant décrocher la victoire mercredi. "On a essayé d’imprimer un bon rythme quand même, mais notre plan était de ne pas ouvrir demain car il n’y aura pas de moto devant, donc pas de trace." La cinquième étape jeudi autour de Riyadh verra ainsi les autos parcourir 49 kilomètres de plus que les motos. "Même si on ne réalise pas un bon temps demain dans ces conditions, cela nous permettra de partir dans une bonne position le jour suivant."
It's always fun driving as fast as possible through big puddles #Dakar2022 pic.twitter.com/kPBH2rMMwi
— DAKAR RALLY (@dakar) January 5, 2022
Cette position d'éclaireur pourrait profiter à Sébastien Loeb, remis de ses mésaventures de la veille (deux crevaisons) et deuxième à seulement 25 secondes de Al-Attiyah. "Vu qu’il n’y a pas de motos devant, les premières voitures vont se regrouper, donc ce n’est pas plus mal, a réagi le nonuple champion du monde WRC. Ça va être compliqué demain, ce sera une grosse étape où il risque de se passer des choses. En tout cas, on a repris confiance en la voiture, on a fait une spéciale propre."
Carlos Sainz pourrait en dire autant en apparence, lui qui n'a terminé qu'à 52 secondes de la tête. Mais l'Espagnol a dû parcourir les 140 derniers kilomètres avec une transmission cassée, comme un rappel de la difficulté du jour, même pour les pilotes les plus aguerris.
Au classement général, Nasser Al-Attiyah pourra au moins voir l'étape de jeudi avec un peu moins de crainte, puisqu'il compte 38'05" d'avance sur Loeb, et 49'15" sur l'éphémère vainqueur du jour, Yazzed Al-Rajhi.
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