Dakar 2022 : Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz, Sébastien Loeb... Qui sont les favoris dans la catégorie auto ?
L'épreuve phare fait son grand retour cet hiver. Plusieurs favoris semblent se dégager pour le sacre.
Nouvelle année rime avec Dakar. L’édition 2022 s'ouvre le 1er janvier et s'achèvera le 14. Pour la troisième fois, les pilotes ont mis le cap vers l'Arabie Saoudite, théâtre de toutes les étapes. A l'aube de la première étape, revue des forces en présence et des grands favoris dans la catégorie des autos.
Here it is...
— DAKAR RALLY (@dakar) November 28, 2021
The official route of Dakar 2022!
Ha'il - Jeddah
8 375km (4 258km of SS)
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Stéphane Peterhansel, "Monsieur Dakar"
Stéphane Peterhansel est LA référence du Dakar. Le Français s'y est souvent imposé, à quatorze reprises pour être précis. Un record qui fait de lui le pilote le plus titré dans l'épreuve. Rien que ça. Sacré à six reprises au guidon d'une moto (en l'occurrence la Yamaha), il a parfaitement géré la transition sur quatre roues, en trouvant des volants dans les meilleures équipes du plateau pour conquérir huit victoires (avec Mitsubishi, Mini et Peugeot). Ce qui l'amène à un autre record, celui d'être le troisième pilote, seulement, à être parvenu à s'imposer dans les deux disciplines au Dakar, avec Hubert Auriol (le premier) et Nani Roma (le dernier).
Tenant du titre, le Français s'est lancé dans un défi à la mesure de son talent : mener Audi à la victoire."On a un projet ambitieux, une équipe très solide, ce n'était pas difficile de trouver de la motivation pour ce nouveau Dakar", a t-il déclaré lors de la conférence de presse officielle du Rallye-raid. Il a participé au développement du nouveau véhicule hybride d'Audi de 671 chevaux pour se trouver désormais face à une inconnue : le RS Q e-tron pourra-t-il le conduire vers un 15e sacre cette année ?
Nasser Al-Attiyah, un engin d'exception ?
Nasser Al-Attiyah, c'est trois victoires au Dakar (2011, 2015, 2019). De quoi déjà inquiéter ses concurrents. En cas de nouveau sacre en 2022, le Qatari deviendrait le premier pilote du Moyen-Orient à remporter le rallye dans sa région d'origine. "On est prêts. Gagner le Dakar serait très important pour mon équipe et moi-même", a t-il affirmé.
Pour y parvenir, il pourrait notamment bénéficier d'un avantage conséquent : l'introduction de la nouvelle catégorie T1+. Celle-ci a été créée dans l'optique de favoriser l’équilibre entre les divers véhicules de pointe, ce qui lui permet donc d'équiper sa Hilux avec des pneus plus grands et une suspension plus souple. De quoi motiver le pilote de 50 ans, qui a subi plus de 80 crevaisons lors des deux dernières éditions. C'est aussi un adversaire de taille parce qu'il a performé tout au long de l'année, en s'imposant en Espagne, au Maroc, à Abu Dhabi et en Arabie Saoudite. Il peut donc compter sur sa forme du moment, en plus de son équipement et de son palmarès, pour remporter l'épreuve.
Carlos Sainz, une ambition intacte
Carlos Sainz, père du pilote de Formule 1, sera un adversaire redoutable en Arabie Saoudite. L'Espagnol a toutes ses chances, lui qui a déjà remporté le Dakar à trois reprises en voiture, dont le dernier sacre était en 2020. Sans oublier ses deux titres de champion du monde, qui font de lui un adversaire de taille. "C'est toujours sympa de conduire au Dakar, j'espère gagner", a t-il expliqué jeudi en conférence de presse, plein d'ambition. Comme Stéphane Peterhansel, le pilote de 59 ans sera au volant du RS Q e-tron, le véhicule tout-terrain électrique avec lequel la firme allemande Audi ambitionne de remporter la course.
Elle dispose d'un châssis de dernière génération, tout comme les suspensions, de plusieurs moteurs électriques et d’un moteur à essence qui sert à recharger les batteries. Ce Dakar, Carlos Sainz l'effectuera aux côtés de Lucas Cruz, avec qui il a déjà remporté plusieurs fois la course du désert à Dakar avec les marques Volkswagen, Peugeot et Mini. Ils mettront cette fois-ci leur expérience au service d'Audi pour tenter de remporter cette 44e édition.
Sébastien Loeb, enfin la bonne ?
Ce Dakar, c'est aussi le clap de fin d'un duo mythique. Après 23 ans de collaboration et cinq éditions passées ensemble, Sébastien Loeb et Daniel Elena ne sont plus associés. À leur actif, en duo : neuf titres en WRC (2004 à 2012) remportés consécutivement, ce qui constitue un record, et deux podiums au Dakar (2017 et 2019). L'Alsacien fera donc cette édition 2022 aux côtés du belge Fabian Lurquin. "Ce sera un véritable défi de gagner le Dakar. Mais ce sera notre objectif", a-t-il annoncé.
Il conduira sous les couleurs de Bahrain Raid Xtreme, équipe gérée par le constructeur Prodrive, et seront à bord du nouveau Hunter T1+. Un engin plus lourd que le précédent, tout en conservant la même puissance, avec "une régulation différente" et doté de pneus "plus solides", ce qui devrait éviter les crevaisons à répétition subies l'an passé par BRX. Des essais se sont déroulés début décembre aux Émirats Arabes Unis afin de préparer le véhicule aux températures extrêmes. "Ils se sont bien passés" a mentionné le pilote. Suffisant pour mener Sébastien Loeb vers son premier sacre au Dakar pour sa 6e participation ? Réponse dans quelques jours.
Giniel de Villiers, une régularité pas anodine
Giniel de Villiers est un modèle de régularité au Dakar, pusiqu'il n'a terminé qu'une seule fois en dehors du Top 10 (11e en 2007) en 18 participations. Une année au cours de laquelle il a notamment remporté le Rallye du Maroc. Mais comment parler du pilote sud-africain sans évoquer son fameux sacre au Dakar de 2007 avec Volkswagen, en Argentine, qui l'a définitivement propulsé sur le devant de la scène.
Almost time! #Dakar2022 @TGRSouthAfrica @ToyotaSA @RedBullZA @SpecializedZA @oakley #teamhilux pic.twitter.com/xK6Ig2Q2S0
— Giniel de Villiers (@TheRealGiniel) December 20, 2021
Le pilote de 49 ans a depuis rejoint Toyota et sera à bord, tout comme Nasser Al-Attiyah, du Hilux T1+. Une voiture conçue de telle façon à offrir de meilleures chances à la marque face aux buggys et au nouveau modèle électrique d'Audi. Des ajustements qui pourraient permettre à Giniel de Villiers de rouler dans les meilleures dispositions possibles, et pourquoi pas, de s'offrir un deuxième Dakar.
Yazeed Al-Rajhi en position d'outsider
Yazeed Al-Rajhi (Toyota Hilux), à l'inverse des pilotes précédemment évoqués, n'est jamais parvenu à rallier le podium du Dakar. Mais à 40 ans, le pilote saoudien a encore beaucoup d'années devant lui pour réaliser l'exploit. Il est en tout cas sur le bon chemin, puisqu'il s'était illustré lors de la dernière édition en remportant deux étapes. Son sacre en Coupe du monde des bajas tout-terrain cette année pourrait notamment le mettre en confiance avant de prendre la direction de l'Arabie Saoudite. "Nous allons chercher la victoire", a-t-il notamment avoué en conférence de presse.
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