Dakar 2022 : un parcours avec "beaucoup de belles choses pour la discipline", estime Luc Alphand
Le Français, qui a remporté la compétition en 2006, imagine une édition séduisante à l'aube du départ de ce 44e Dakar, en Arabie Saoudite.
La 44e édition du Dakar 2022 s'élancera samedi de Jeddah (Arabie Saoudite), et se déroulera du 1er au 14 janvier prochains. L'occasion pour Luc Alphand, vainqueur en 2006, de revenir pour franceinfo: sport sur les enjeux de l'édition 2021.
franceinfo: sport : quelle est la spécificité de l'Arabie Saoudite et du parcours de cette année ?
Luc Alphand : En traçant le parcours, les organisateurs ont essayé de ne pas traverser de frontières. Je ne pense pas qu'ils ont anticipé le variant Omicron, mais c'est plus simple que l'on reste en Arabie Saoudite. Ca va centraliser un peu plus le rallye. On a quatre boucles qui vont rester autour de villes-étapes, Riyad par exemple, ça simplifie aussi la logistique. Pour le terrain, ils ont essayé de proposer des choses variées, et c'est ça qui est bien avec l'Arabie Saoudite. C'est un bon mix de sable et de routes plus caillouteuses. Le centre du pays est assez plat, donc pas très intéressant pour les courses, mais il y a de belles dunes collées aux Emirats Arabes Unis, au Sud-Est.
C'est un beau parcours selon vous ?
On a retrouvé un terrain qu'on pourrait qualifier "d'africain", avec de grands espaces et beaucoup de choses qui sont bonnes pour la discipline. Ce que j'ai trouvé magnifique, ce sont les paysages. Ca, c'est vraiment chouette.
L'organisation a prévu une épreuve marathon dès le deuxième jour. Qu'est-ce que cela implique ?
Cette épreuve arrive très tôt , il faudra faire attention à ses pneus. Comme je l’ai dit, il n'y a pas que du sable sur le parcours. L'année dernière d'ailleurs, Sébastien Loeb avait abandonné parce qu'il n'avait plus de roues. Après cette épreuve, les voitures seront sûrement encore assez "en forme" si je puis dire, mais un marathon ça se gère, quand même. D'autant plus ici, où ça part généralement très vite. Le Dakar réunit les meilleurs de la discipline.
Une étape vous semble-t-elle particulièrement difficile ?
La dixième étape, qui va de Wadi Ad Dawasir à Bisha (757 km, 374 km de spéciale). Elle a l'air compliquée, ca va être difficile jusqu'au bout. Comme un Dakar en fin de compte !
Au contraire, la dernière étape peut être considérée comme plus facile que d'autres. Cela signifie que tout sera ouvert jusqu’au dernier moment ou au contraire que les pilotes essaieront de plier la compétition avant cette épreuve ?
Ca dépend de comment la course va se décanter ! Si un pilote a pas mal d’avance au départ de la dernière épreuve, il n'aura qu'à rouler tranquille et ça sera bon. Mais si ça se joue à la minute, ça ne sera pas facile du tout.
Avez-vous un favori ?
C'est dur à dire cette année. Le projet Audi, avec Stephane Peterhansel notamment, est tout neuf. Trop neuf peut-être. Ca va rouler vite mais à voir si ça va rouler longtemps. Je pense aussi à Nasser al-Attiyah, à Sébastien Loeb et à Nani Roma avec BRX, qui sont deux gros clients. Sans oublier Yazeed Al Rajhi, le Saoudien, qui peut rouler très vite.
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