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Dakar - Sébastien Loeb: "Refaire la même chose, mais en un peu mieux"

Deuxième du Dakar en 2017 après une grosse bataille avec son coéquipier chez Peugeot Stéphane Peterhansel, Sébastien Loeb ambitionne forcément de faire mieux en 2018 sur les routes sud-américaines. Le nonuple champion du monde WRC sera encore au volant de la Peugeot 3008DKR Maxi, avant que l'écurie sochalienne ne tourne une fois encore le dos au Dakar. "Le Dakar c'est deux semaines de course, il n'y a pas que la perf' pure qui compte", a-t-il confié dans un entretien à l'AFP.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

- Vous avez terminé 9e lors de leur votre première participation en 2016 puis 2e en 2017... Cette année, c'est la bonne? 
Sébastien Loeb:
"On verra. C'est toujours difficile de faire un pronostic sur le Dakar car il y a tellement de paramètres qui entrent en jeu, tellement de facteurs qui peuvent faire pencher la balance d'un côté comme de l'autre. On a vu l'an dernier qu'on était en mesure de se battre devant. Clairement, l'objectif c'est de refaire la même chose, mais en un peu mieux." 

- C'est une victoire tout court qui vous manque en rallye-raid. Ce n'est pas frustrant pour vous après avoir tout gagné en WRC?
S.L.:
"Ouais, ouais. Après c'est différent. Ce n'est pas de la vitesse pure. Il n'y a pas que le pilotage, il y a la navigation. Il y a plein d'autres paramètres qui entrent en jeu. Bien sûr que j'aimerais en gagner un et on verra cette année."

En quoi avez-vous progressé dans le rallye-raid?
S.L.:
"J'ai trouvé le rythme. L'an dernier, on a compris que le but ce n'était pas toujours de rouler le plus vite possible. Il faut être parfois un peu plus patient, prendre le temps de décomposer, de laisser le temps au copilote de s'assurer du bon chemin, avant de réattaquer. Au début, je roulais plus vite, mais trop vite. Daniel (Elena, son copilote) a beaucoup progressé dans la navigation car c'est quelque chose qui était nouveau pour lui aussi."

- Comment sentez-vous le parcours de cette année?
S.L.:
"C'est compliqué. Autant la première année c'était beaucoup de spéciales typées WRC, la deuxième un peu moins, et là c'est encore moins. On est vraiment dans des parcours typés rallye-raid dans lesquelles mon expérience de pilote WRC ne va pas me servir à grand-chose. Ca sera sans doute plus difficile dans la navigation, au niveau rythme de pilotage dans le hors-piste." 

- Est-ce que le nouveau règlement va changer la hiérarchie entre constructeurs?
S.L.:
"L'an dernier c'était déjà très serré sur la piste. Une Toyota bien conduite allait déjà plus vite que nous. (Le nouveau règlement) leur enlève 100 kg, et nous en rajoute 50. Plus des nouveaux pneus pour eux, plus des battements de suspension... En performance pure sur de la piste, ça va être compliqué. Maintenant le Dakar c'est deux semaines de course, il n'y a pas que la 'perf' pure qui compte."

- Quelles sont les forces de la nouvelle Peugeot 3008DKR Maxi?
S.L.:
"C'est la stabilité. Le fait qu'elle soit plus large ça peut être un peu pénalisant dans les chemins très étroits mais globalement elle est plus stable, elle nous donne plus de confiance dans la dérive etc. On peut se permettre d'attaquer plus en confiance. Et en amortissement elle est un peu mieux tenue. C'était un peu notre défaut, il y avait beaucoup de mouvements, la voiture penchait dans tous les sens, là elle est un peu mieux tenue donc c'est plutôt pas mal."

- Peugeot va se retirer du Dakar après cette édition. Est-ce aussi le dernier Dakar pour vous? 
S.L.:
"Pour l'instant, oui. Mais il y a quatre ans, je ne savais pas que j'allais faire le Dakar. C'est au coup par coup, je n'ai pas de plans sur le sujet. Je me suis engagé en rallye-cross avec Peugeot, et la priorité ça sera ça."
 

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