Stop ou encore pour Red Bull à Shanghaï ?
Chez les champions du monde en titre, les deux semaines de répit depuis la Malaisie ont été les bienvenues pour tenter d'oublier le doublé amer de Sepang. Sebastian Vettel, vainqueur en oubliant de respecter les ordres, a dû aller présenter ses excuses à toute l'équipe Red Bull. Certains en ont profité pour mettre un peu d'huile sur les braises, comme Flavio Briatore, banni de la F1 à la suite du "crashgate" du GP de Singapour en 2008, mais toujours proche de Webber. Pour l'ex-patron de Benetton et Renault F1, "il est impossible que Mark aide Vettel dans le futur, et je ne pense pas que Vettel aidera Mark. Donc nous aurons deux ennemis dans une même équipe".
Des outsiders en embuscade
Les principaux bénéficiaires d'une guerre interne chez Red Bull seraient d'abord Lotus et Ferrari, où les rôles de pilote N.1 et N.2 sont clairement définis. Les palmarès de Kimi Räikkönen chez les Noir et Or, de Fernando Alonso chez les Rouges, sont incomparables avec ceux de Romain Grosjean et Felipe Massa qui, vu leur statut fragile, ne risquent pas de désobéir à leur Team Principal.
Côté Mercedes, comme l'a montré la fin de course à Sepang, les mots d'ordre sont plus que jamais rigueur et obéissance, sachant que l'arrivée de Lewis Hamilton a tout de suite fait passer un cap à l'écurie allemande, et que Nico Rosberg, vainqueur l'an dernier à Shanghai de son premier Grand Prix de F1, va tout faire pour montrer enfin qu'il a, lui aussi, l'étoffe d'un champion du monde de F1.
Alors que la saison ne fait que commencer, il faut se garder de tirer trop tôt des conclusions hâtives. Le début de saison des McLaren a été décevant, mais Jenson Button et Sergio Pérez vont tout faire pour briller à Shanghai, remonter dans la hiérarchie et montrer surtout que la nouvelle MP4-28, radicale et novatrice, a un plus gros potentiel que la monoplace de l'an dernier. McLaren, déjà en progrès à Sepang, a apporté plusieurs améliorations à Shanghai, en plus d'une confiance retrouvée.
Alonso attend son heure
Reste Ferrari et surtout Alonso, reparti bredouille de Sepang après avoir abîmé son aileron avant sur la Red Bull de Vettel au premier virage, alors qu'il disposait d'une F138 capable, au moins, de monter sur le podium. Comme Hamilton, Button, Vettel et Räikkönen, les quatre autres champions du monde engagés dans la course au titre 2013, l'Espagnol a déjà gagné à Shanghai. Il sait faire. Et aimerait bien retrouver le goût du succès, histoire de commencer à mettre un peu de piment au championnat du monde.
Les vérités du jour ne seront pourtant pas celles de toute la saison que celle-ci sera longue. Sauf si une nouvelle fois, les Red Bull dominent les débats en ne laissant que des miettes à leurs adversaires.
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