Tim et Tom Coronel, les blues brothers
Deux figures mais la même bouille. Jumeaux, les frères Tim et Tom Coronel sont connus individuellement dans le sport automobile. Un héritage familial donné par le papa, lui aussi ancien pilote. Tom s’est fait un prénom en monoplace jusqu’aux portes de la F1. Testé fin 1999 par Arrows, il a échoue faute de budget suffisant et doit laisser son baquet à son compatriote Jos Verstappen. Sans volant, il se replie sur l’endurance avec plusieurs participations aux 24 Heures du Mans et en voitures de tourisme. Tom Coronel continue de faire les beaux jours du WTCC et s’est découvert une passion pour le Dakar. En 2008, son frère Tim le convainc de venir sur le Dakar. Le jumeau était parti en éclaireur dès 2007. Côte à côte dans un Bowler, ils terminent 70e du premier Dakar sud-américain. Ce n’était pas suffisant pour booster leur adrénaline. L’année suivante, Tim décidait de revenir seul dans un buggy une place. Tim obtient son meilleur classement en 2011 (36e) mais reste sur deux abandons en 2014 et 2015. « Ca a été deux années très frustrantes mais l’aventure continue et on a beaucoup travaillé pour résoudre nos problèmes de fiabilité. »
Un Dakar en enfer
Malgré son emploi du temps très chargé, Tom se laisse à nouveau convaincre par son jumeau. Il fait son retour en 2015 lui aussi dans un buggy à une place. Ce sera l’enfer ! « L’an dernier était un désastre. L’enfer, jour après jour. J’ai passé plus de temps dans le désert à essayer de réparer ce qui était cassé qu’à rouler. Quatre nuits je suis resté dans le désert. Deux fois je n’ai pas dormi et après avoir atteint le bivouac je suis reparti. Sans le support de Tim je n’aurai jamais pu le faire. » Finalement disqualifié, il tient à prendre sa revanche et resigne pour 2016 avec en plus un « job » de reporter pour la télé néerlandaise dans une rubrique « Je l’aime, je le déteste » qui résume assez bien ses sentiments envers le Dakar.
Vidéo: Dans une tempête de sable derrière un camion
Dakar, sexe et money
Malheureusement pour les Coronel, le buggy Suzuki n’est pas totalement au point cette année encore. Dès la 2e étape ils connaissent quelques galères, rentrant à la sangle derrière l’un des camions du team Boucou. Sans pare-brise, un choix assumé, ils ont mangé énormément de poussière alors que leur devise est « eat my dust »... Satanés problèmes électriques qui leur ont coûté plus de quatre heures. « Ces gars-là m’ont sauvé, a reconnu Tom après avoir chaudement remercié Juan-Manuel Linares, le pilote du camion. Avec eux, j’ai fait 220 kilomètres à la ficelle. C’était un peu flippant… mais surtout très long ! La réalité, c’est que je n’abandonne jamais… surtout pas le deuxième jour. » Réparé, le buggy a depuis repris ses esprits et les deux frangins aussi. En fait, ils ne demandent pas grand chose. Surtout pas de la chance. « Ce n’est pas de ça qu’on a besoin dans la vie, seulement du sexe et de l’argent », s’amuse le truculent Tom.
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Une photo publiée par @francetvsport le
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