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"Un héros" qui "avait ça dans le sang", la famille Dakar pleure la mort de Hubert Auriol

Triple vainqueur du Paris-Dakar en 1981, 1983 et 1992, puis son directeur de course de 1995 à 2004, Hubert Auriol est décédé dimanche 10 janvier à l'âge de 68 ans. Le sport automobile français a perdu l'un de ses ambassadeurs les plus emblématiques.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Hubert Auriol dans son rôle de directeur de course sur le Dakar 2000. (THIERRY DELAUNAY)

David Castera, directeur du Dakar : "Dans les années 80, c'est lui qui m'a donné la foi. Mon père était son mécanicien. J'ai eu la chance de faire mon premier Dakar avec le numéro 100.  Il a été patron du Dakar, je l'ai suivi quand il est parti dans cette direction. L'année dernière, c'était rigolo, car je l'ai eu avec moi dans l'hélico. J'ai un peu de mal aujourd'hui à exprimer tout ça. Il m'a inspiré tout simplement. C'est un choc."

Stéphane Peterhansel, pilote auto : "C'est vrai que je me suis posé la question plusieurs fois ces derniers jours. On savait qu'il était en réanimation depuis longtemps. C'est un grand personnage. C'est lui et Cyril Neveu qui m'ont donné envie de faire le Dakar. Le rallye-raid va le pleurer un moment. C'était, en quelque sorte, un modèle de classe et d'élégance. On avait envie de faire aussi bien que lui. Tout le monde a la même image. Celle de 1987, lorsqu'il arrive en moto avec les deux chevilles cassées. Il arrive en pleurant et dit, 'c'est fini pour moi'."

Christian Lavieille, pilote auto : "Je suis très attristé. C'était un héros pour moi. Quand je le voyais courir à moto, ça me faisait rêver. C'est cet aventurier qui m'a donné le goût de venir au Dakar. Il a toujours été très accueillant. J'ai passé beaucoup de temps avec lui en Chine. Il m'a donné beaucoup de conseils et on a partagé de bons moments au bivouac le soir. Ca faisait des mois et des années qu'on savait qu'il luttait contre la maladie. C'est très triste."

Xavier de Soultrait, pilote moto : "C'est terrible, je regrette vraiment de ne pas l'avoir vraiment rencontré. On s'était dit qu'on le ferait et j'ai failli le croiser. C'est vraiment la personne modèle pour moi. Il est arrivé aventurier avant de devenir pilote.  Je retiendrai sa victoire avec la BMW numéro 100, avec des motos de 300 kg : c'était fou. C'est légendaire ce qu'il a fait et si je suis habillé en blanc aujourd'hui, ce n'est pas pour rien. C'était un exemple pour beaucoup. J'ai lu son livre il n'y a pas longtemps. Il a mené une vie incroyable."

Adrien van Beveren, pilote moto : "C'est une triste nouvelle. Je ne le connaissais pas personnellement mais j'ai eu l'occasion de lui serrer la main à plusieurs reprises. Merci à lui pour tout ce qu'il a fait pour nous, pour que l'on puisse vivre nos rêves aujourd'hui. C'est dur à vivre parce que c'est une légende. J’ai une image où il arrive avec les deux chevilles cassées sur sa moto. Il est en larmes et il arrive comme ça. Un grand monsieur, Hubert."

Matthieu Baumel, co-pilote : "C'est toujours triste d'apprendre ça pendant la course. C'est une légende dans les deux catégories. Il était avec nous l'année dernière. La fin d'année n'a pas été fantastique pour la famille Dakar. Nous sommes attristés et j'espère qu'il restera dans la légende. Il nous regarde de là haut désormais."

Luc Alphand à L'Equipe : "Hubert, c'est pour moi l'image du motard qui se battait tout le temps. Il avait la fibre, la passion. Il était humain comme chef et en parlant de sportif à sportif, c'était plus simple. Il avait ça dans le sang. Quand il est revenu l'an dernier, il avait des étoiles dans les yeux. C'est cette image que je conserve de lui.

Propos recueillis par Xavier Richard et Jean-Christophe Kerckaert

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