Philippe Croizon : "La technologie d'aujourd'hui me permet de faire le Dakar"
Il s'agit d'une première mondiale, technologique et humaine pour Philippe Croizon, aventurier et nageur de l’extrême, amputé des quatre membres après un accident il y a 20 ans. "Le 5 mars 1994, je me suis retrouvé en centre de rééducation. C'est à ce moment-là que j'ai appris que l'impossible était à un seul endroit : dans nos têtes, dans nos peurs ! Une fois que l'on a fait sauter cela, on peut atteindre nos rêves et nos objectifs."
"Je suis parti dans cette aventure en me disant : et si je faisais le Dakar ?"
Et son nouveau rêve consiste à prendre le départ du célèbre rallye-raid dans un peu plus de treize mois. Pour réussir cette mission, l'équipe de Philippe Croizon développe un équipement spécifique pour le buggy qu'il compte piloter avec une boite automatique ou une boite robotisée. "Je vais le conduire avec un joystick hydraulique," explique l'aventurier. Ce joystick lui fournira "l'accélération, le freinage et la direction sur son bras droit" . Et, sur son bras gauche, "on va installer un sélectionneur de vitesse".
En parallèle au développement de la voiture, Philippe Croizon va se préparer pour affronter les longues heures de pilotage. "Je sais que cela va être dur parce que je vais rester assis dans la voiture pendant 10, 12 voire 15 heures avec des températures de 50 à 60 degrés dans l'habitacle. Mais je vais me préparer. Comme pour la préparation de la Manche ou les 5 continents, je vais refaire du gainage, des abdos, des dorsaux. Je vais reprendre la natation. Et, une fois que la voiture va être prête - je pense d'ici le mois de mars -, on va aller s'entrainer."
"Je ne dis pas que je vais battre Sébastien Loeb. Mon objectif est de partir et d'arriver au bout. Et qu'à la fin, toute l'équipe se tienne les bras dans les bras."
Pour réussir son projet, l'aventurier cherche des partenaires pour la Team Croizon-Tartarin - Objectif Dakar 2017 en plus des partenaires médias comme France Info (avec Le Parisien et lequipe.fr). "Dans le défi, il y a un autre défi : fédérer 500 chefs d'entreprises," précise-t-il. Pour ce faire, il est confiant. "Les chefs d'entreprise aujourd'hui osent les choses. Ils vont fédérer autour d'eux. Aujourd'hui, j'en ai cent derrière moi. Il m'en manque 400." Sur son site www.philippe-croizon-consulting.com, Philippe Croizon lance d'ailleurs un appel à financement pour son projet.
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