"Je crois que l'ouverture est là et elle commence avec le sport" : malgré les critiques, concurrents et organisateurs du Dakar 2020 affichent leur enthousiasme
La 42e édition du rallye Dakar démarre ce dimanche 5 janvier, depuis la ville de Djeddah, en Arabie Saoudite. Après 11 ans en Amérique du Sud, le rallye change de décor. Mais ce choix de destination fait polémique, notamment à cause du non-respect des droits de l'Homme.
Les 557 concurrents du rallye Dakar 2020 sont arrivés à Djeddah. Après avoir récupéré leurs véhicules, ils vont devoir passer les vérifications techniques et administratives. De son côté, la population saoudienne s’apprête à voir passer un par un les véhicules sur la corniche, au bord de la mer Rouge. Un grand spectacle à l’occidentale dans un pays qui s’ouvre depuis quelques semaines à peine au tourisme malgré les condamnations régulières de la communauté internationale sur le non-respect des droits de l’Homme.
Un nouveau challenge
Pour les pilotes de la première heure, l’intérêt de cette nouvelle destination est son décor vierge. Les empreintes millénaires des caravanes de chameaux vont bientôt être effacées par les pneus à crampons des véhicules. Stéphane Peterhansel a gagné le Dakar à moto et en auto, en Afrique et en Amérique du Sud. "Pour nous, c'est forcément excitant de découvrir quelque chose d'autre. Un joli décor et des bases saines au niveau du côté sportif, ça c'est super", explique-t-il.
Et la formule séduit puisque le nombre de concurrents est en hausse. Pour ASO, l’organisateur français du rallye, le bénéfice est très important : un contrat d’environ 80 millions d’euros sur 5 ans, contre moins de 5 millions l’an dernier versés par l’Etat péruvien.
Une édition qui fait débat
Le décalage horaire est aussi favorable pour les diffuseurs et les sponsors. Pas de quoi faire le poids face aux critiques comme la pollution et surtout la très sensible question des droits de l’Homme et de la Femme dans l’un des régimes musulmans les plus durs de la planète.
David Castéra, le nouveau directeur du Dakar, est pourtant optimiste : "On a un accueil vraiment fabuleux. Je crois que l'ouverture est là et elle commence aujourd'hui avec le sport". L’ouverture par le sport et la culture, c’est la nouvelle politique menée depuis 2016 par le prince héritier Mohamed Ben Salmane, qu’il a baptisé "vision 2030".
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