Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo L'Espagnole Laia Sanz, star du Dakar, veut faire changer les mentalités dans son sport

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par Jean-Pierre Blimo - Benjamin Thuau
Radio France

Le Dakar 2021 se poursuit en Arabie Saoudite. Portrait d'une jeune Espagnole, Laïa Sanz, 35 ans. Elle est en tête du classement féminin mais ne compte pas s'arrêter là.

Elle règne sans partage depuis dix ans sur le Dakar. Laia Sanz, 35 ans, fait partie des rares femmes engagées sur le Dakar. Très connue dans son pays, l'Espagnole est fière de montrer ses talents dans un pays où les femmes n’ont le droit de conduire que depuis deux ans et demi, avec l’autorisation de leur mari ou de leur père. Laia Sanz fait partie des quatre femmes, qui ont pris le départ du Dakar à moto, quatre femmes sur les 16 que compte le rallye-raid, toutes catégories confondues. L'Espagnole en est certaine, elle peut faire progresser la cause des femmes dans la péninsule, au travers de cette épreuve soutenue et diffusée dans le pays par le régime Saoudien. "Je crois que je peux faire changer les femmes d'ici et faire changer un peu les mentalités. Je pense que c'est positif. C'est une bonne chose qu'il y ait des femmes compétitives ici", explique-t-elle.

Déjà dix victoires sur le rallye

Laia Sanz est très connue en Espagne, où ses dix victoires dans le classement féminin ont été relayées. "Le fait d'être une femme dans un monde avec tant d'hommes a fait que les gens me connaissent plus, cela attire l'attention. Si peu de femmes au guidon d’une moto sur le Dakar, c’est trop peu" regrette-t-elle. Et elle le reconnaît, elle se sent un peu seule : "Il y a peu de femmes dans ce sport, j'aimerais qu'il y en ait plus. Mais je pense que c'est aussi une question de temps."

Laia Sanz se souvient de ses débuts et fait la comparaison avec aujourd"hui : "Quand j'ai commencé la moto, j'étais la seule fille. C'était il y a vingt ans déjà. Aujourd'hui, quand je me rends à une course de trial pour enfants, là où j'ai commencé, je vois pleins de filles. C'est vraiment une question de temps. Dans quelques années, c'est sûr que nous verrons plus de filles."

Une pilote professionnelle

Car la reine du Dakar est aussi championne du monde de trial et d’enduro. Une pilote que connaît bien Audrey Rossat, également engagée en moto sur ce Dakar, et qui l’a côtoyée dans les championnats d’enduro : "C'est clairement une pilote professionnelle. Pour exemple, pour faire le Dakar, j'ai dû faire le rallye du Maroc en 2019, et un entraînement au Portugal. Elle est allée à Dubaï sans doute pour s'entraîner. On est vraiment dans deux mondes différents."

En tout cas sur ce Dakar, Laia Sanz ne vise pas uniquement le classement féminin : "Pour moi, cela fait des années que l'objectif n'est pas de gagner au classement féminin, mais d'être bien placée au classement général global. Surtout depuis les dernières éditions. Après de si bons résultats, j'ambitionne de monter encore plus haut." 9ème du Dakar il y a cinq ans, Laia Sanz a signé le meilleur résultat d’une femme dans ce rallye-raid dans la catégorie moto.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.