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"On pense plus à nous et à notre propre plaisir qu'au reste" : en Arabie saoudite, les pilotes du Dakar ignorent la question des droits de l'homme

Après une cérémonie grandiose pour la présentation de l'édition 2020 du Dakar en Arabie saoudite, pilotes et officiels saoudiens sont revenus sur la question des droits de l'homme dans le royaume Saoud.

Article rédigé par Guillaume Battin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le directeur du rallye Dakar, les pilotes David Castera, Carlos Sainz, Laia Sanz, Stéphane et Andrea Peterhansel, notamment, lors de la présentation du Rallye Dakar 2020 à Qiddiya, près de Riyad, Arabie saoudite, le 25 avril 2019. (GSA / MAXPPP)

Après onze ans d'Amérique du Sud, le Dakar prend la direction de l'Arabie saoudite pour l'édition 2020. Le pays du Moyen-Orient a accueilli en grande pompe, jeudi 25 avril, la direction du rallye et ses pilotes les plus emblématiques pour l'occasion. Pendant 2 heures, les princes ont dit leur fierté d’accueillir la course, tandis que les pilotes ont fait part de leur impatience d’en découdre dans un nouveau décor. Malgré la question des droits de l'homme.

Après une cérémonie grandiose organisée en plein désert, personne n'a échappé aux questions sur ce sujet, notamment les pilotes. Dans une salle sur-climatisée, Stéphane Peterhansel donne son sentiment : "De toute façon les pilotes, on est tous des très grands égoïstes. On pense plus à nous et à notre propre plaisir qu'au reste, en fait." Le recordman de victoires au Rallye Dakar "pense qu'il faut rester comme ça, autrement ça peut remuer la tête".

Montrer le "vrai visage" de l'Arabie saoudite

Dans son discours, le prince Khalid bin Sultan Abdullah Al Faisal parle du "royaume du bien" et du Dakar qui "grâce à Dieu montrera l’Arabie saoudite sous son vrai visage". Le président de la Fédération saoudienne de sport automobile explique que pour les Saoudiens aussi "les droits de l'homme, c'est important, mais on ne voit pas les choses de la même manière".

Le prince Khalid bin Sultan Abdullah Al Faisal estime que "le pire fait toujours la une des infos, c'est pour cela que l'on vous invite. On ne dit pas ce que vous devez écrire et nous sommes contents d'en discuter". Discuter de la séance de lapidation en public du vendredi, par exemple. Une information qui pourtant ne fera pas la une de la presse saoudienne.

Reportage de Guillaume Battin

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