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Aux Philippines, une star de la boxe raccroche les gants pour la politique

Le boxeur philippin Manny Pacquiao devrait raccrocher les gants ce soir pour se consacrer à la politique. Le champion de 37 ans, adulé dans son pays, veut partir en vainqueur et vise la présidence du pays.
Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manny Pacquiao après un combat en 2015 à Las Vegas. © MaxPPP)

Quand Manny Pacquiao se bat, les Philippines retiennent leur souffle. Ce samedi, à Las Vegas, aux Etats-Unis, l’octuple champion du monde, le seul à avoir remporté les titres majeurs dans huit catégories différentes, devrait mener son ultime combat. Il affronte l’Américain Timothy Bradley puis il l'a dit : il raccrochera les gants. Après 21 ans de rings, il veut se consacrer à la politique. 

Le boxeur député

A 37 ans, Manny Pacquiao n’est pas seulement l’un des meilleurs boxeurs de tous les temps, il est aussi député depuis 2010 et candidat aux élections générales du mois prochain pour devenir sénateur. Celui que tout le monde surnomme "PacMan" peut compter sur des millions de supporters à travers le pays.

Gamin d’un bidonville du sud de l'archipel philippin, il est devenu l'un des plus grands boxeurs –et l’un des sportifs les mieux payés au monde avec une fortune estimée à 500 millions de dollars- non pas grâce à son physique (à peine 1,69 mètre) mais grâce à une technique redoutable qui lui a permis de gagner plus de 90% de ses combats.

 

Aujourd’hui encore à Manille, tous les jeunes boxeurs le prennent pour modèle. "La plupart des gens qui viennent ici sont inspirés par Pacquiao. Ils imitent ses mouvements, ses esquives. Ils veulent être comme lui" , raconte Raymond de Guzman, entraîneur de jeunes boxeurs dans un club de banlieue de Manille, la capitale. "Quand il aura gagné ce match, on voudrait qu’il gagne aussi l’élection sénatoriale pour aider davantage les athlètes philippins, et surtout les boxeurs" , explique Brandy Samandy, le manager du club.

Manny Pacquiao adulé dans les clubs de boxe de Manille. Reportage de Gabriel Kahn.

Dérapage sur les homosexuels

Converti à l'évangélisme protestant, Manny Pacquiao cite très souvent la Bible et le Christ dans ses discours, au risque de déraper. En début d'année, il a comparé les homosexuels à des animaux. Des propos homophobes qui lui ont coûté son partenariat avec l'équipementier Nike et lui ont valu d'être cloué au pilori par les associations de défense des homosexuels et plusieurs célébrités. 

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