Ballack forfait en Afrique du Sud

Michael Ballack est maudit. En 2002, il avait dû rater la finale de la Coupe du monde contre le Brésil en raison d'un deuxième avertissement synonyme de suspension. Après avoir participé activement à la 3e place récoltée par son équipe en 2006, le joueur de Chelsea doit déclarer forfait pour la Coupe du monde 2010. Et c'est encore une cheville qui l'écarte du plus haut niveau. "Quand on reçoit un tel diagnostic à deux ou trois semaines d'une Coupe du monde, on est bien sûr très amer", a déclaré l'ancien joueur du Bayern.

En 2007, il avait subi une opération de la cheville gauche qui l'avait tenue éloigné des terrains durant huit mois. Cette fosi, c'est la cheville droite qui pose problème, suite à un tacle violent, en finale de la Cup, de Kevin-Prince Boateng, joueur de Portsmouth et demi-frère de Jérôme Boateng qui fait partie des 27 Allemands présélectionnés. Au lendemain du match, sa cheville encore trop enflée avait conduit les médecins à retarder l'Imagerie par résonance magnétique (IRM). Joachim Low tentait alors de se rassurer en précisant que rien n'était cassé. "Nous espérons que la blessure ne soit pas trop sérieuse. C'est notre capitaine et un leader incontestable", disait le sélectionneur. Un joueur dont il devra se passer pour la Coupe du monde, avec ses 98 sélections et ses 42 buts inscrits pour l'Allemagne, déjà en stage en Sicile. "Nous devons travailler à trouver une bonne solution", a-t-il déclaré après l'annonce du forfait. "Nous  devons rassembler toutes nos forces, il est hors de question de céder à la  résignation." Et Ballack de glisser: "C'est dur à accepter, je suis bien sûr déçu".

Un gros coup dur pour la sélection qui affrontera au 1er tour le Ghana de Kevin-Prince Boateng, l'Australie et la Serbie. Pour Michael Ballack, ce sont 8 semaines d'indisponibilité qui se profilent: "Sa cheville droite va dans un premier temps être immobilisée dans un plâtre", a indiqué la Fédération allemande. "Ma tristesse est infinie que Ballack soit privé de son Mondial à cause d'une telle faute", a regretté Theo Zwanziger, le président de la Fédération. "Il a apporté énormément au football allemand ces dernières années et il aurait mérité de participer à ce tournoi. C'est difficile d'accepter cette nouvelle, si peu de temps avant sa 100e sélection. Maintenant l'équipe doit  se dire que c'est le moment ou jamais. L'équipe a une dette envers son  capitaine, celle de faire un bon Mondial. Si tout le monde se serre les coudes  et se montre solidaire, on y arrivera aussi."