Ballon d'Or: Ribéry ou Ronaldo ?
Des grands absents au palmarès
Ferenc Puskas, le Major galopant de la grande Hongrie des années 50, est vraisemblablement le plus grand oubli au palmarès. En 1960, la star du Real inscrit quatre buts dans la finale de la C1 la plus prolifique (7-3 contre l’Eintracht Francfort) mais il se fait subtiliser le trophée par Luis Suarez (FC Barcelone). Il faut dire que les joueurs madrilènes avaient trusté cette récompense les trois années précédentes (Di Stefano deux fois + Kopa). Il était écrit qu’il fallait sacrer un joueur d’un autre club. D’autres grands joueurs ont frôlé la récompense : Baresi, Maldini, Cantona, Beckham, Kahn, Raul, Henry, Buffon, Gerrard, Sneijder, Xavi, Iniesta, Beckham...
Des oublis forcés
Comme le Ballon d’Or était exclusivement réservé aux joueurs européens jusqu’en 1994, de nombreux joueurs sud-américains n’ont pas pu inscrire leur nom sur le socle du Ballon d’Or : Pelé en aurait probablement gagné cinq ou six dans les années 60, Diego Maradona trois ou quatre dans la décennie 80, sans oublier l’Uruguayen Juan Alberto Schiaffino, l’Argentin Mario Kempes ou les Brésiliens Garrincha, Zico et Romario.
Des lauréats surprises
De Stanley Matthews, sacré le premier en 1956 (à 41 ans !) davantage pour sa carrière que pour ses exploits dans la saison, à Fabio Cannavaro, élu en 2006 « grâce » au coup de boule de Zidane sur Materazzi en finale du Mondial, les controverses ont toujours alimenté la remise du Ballon d’Or. Les titres du Soviétique Igor Belanov (1986) et de l’Anglais Michael Owen (2001) ont suscité de l’incompréhension chez certains. Et quelques heureux élus ont bénéficié de faits de jeu : le carton rouge infligé à Zidane lors d’un Hambourg-Juve de Coupe d’Europe a fait pencher la balance en faveur de Figo en l’an 2000. Tout comme le quadruplé de Van Basten contre Göteborg à l’automne 1992 (avec Milan) lui avait permis de supplanter Stoichkov in extremis.
Quatre Français sacrés
Raymond Kopa, alors joueur du Real Madrid, est le premier Français à avoir reçu le Ballon d’Or, en 1958. Puis Michel Platini a raflé trois fois la mise de 1983 à 1985 (sous le maillot de la Juventus). Jean-Pierre Papin a embrayé en 1991 (sous la tunique de l’OM) avant la consécration de Zinedine Zidane (en 1998 avec la Juventus). A noter que JPP est le seul à l’avoir obtenu avec un club français.
Le Barça à l’honneur
Le FC Barcelone est le club qui compte le plus de Ballon d’Or (10) : Luis Suarez (1960), Johan Cruyff (1973 et 1974), Hristo Stoichkov (1994), Rivaldo (1999), Ronaldinho (2005) et Leo Messi (de 2009 à 2012, record). Le Barça devance l’AC Milan (8 dont 3 pour Marco Van Basten) et la Juventus Turin (dont 3 pour Michel Platini). Suivent le Real Madrid (6 dont 2 pour Alfredo Di Stefano) et le Bayern Munich (5 dont 2 pour Franz Beckenbauer et Karl-Heinz Rummenigge).
Record pour les Pays-Bas et l’Allemagne
Les Pays-Bas et l’Allemagne ont été récompensés à sept reprises par le Ballon d’Or : Johan Cruyff (1971, 1973, 1974), Ruud Gullit (1987) et Marco Van Basten (1988, 1989, 1992) pour les Bataves, Gerd Muller (1970), Franz Beckenbauer (1972, 1976), Karl-Heinz Rummenigge (1980, 1981), Lothar Matthaus (1990) et Matthias Sammer (1996) pour les joueurs d’outre-Rhin.
La malédiction du Ballon d’Or
Incroyable mais vrai ! Aucun lauréat du Ballon d’Or n’a été sacré champion du monde l’année suivante en sélection. Di Stefano, Sivori, Eusebio, Rivera, Cruyff, Simonsen, Rummenigge, Platini, Van Basten, Baggio, Ronaldo (en 1997), Owen, Ronaldinho et Messi (2009) ont tous échoué l’été suivant en Coupe du monde. Du coup, si Cristiano Ronaldo devance Franck Ribéry cette fois (comme c'est annoncé), c’est peut-être un bon présage pour l’équipe de France.
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