Barca-Bayern, retrouvailles attendues et tendues?
L'attraction Neymar, le Barca présentera une équipe sensiblement très proche de celle qui avait subi une double correction cuisante (4-0 et 3-0) en demi-finale de Ligue des champions au printemps dernier qui devrait évoluer face au Bayern. Ce dernier affiche déjà une forme insolente, comme l'ont montré les deux très larges victoires contre Hambourg (4-0) et Mönchengladbach (5-1) lors de la Telekom Cup, une compétition amicale d'avant-saison, disputée ce week-end. Ces prestations convaincantes du club le plus titré d'Allemagne laissent envisager une saison dans la lignée de la précédente, couronnée par trois trophées: championnat et Coupe d'Allemagne et Ligue des champions. La succession de Jupp Heynckes, l'ancien entraîneur du Bayern - dont le nom a circulé dans la presse pour aller à Barcelone, mais qui préfère s'occuper "de (ses) chiens et de (son) grand jardin" - semble se dérouler sans encombre pour Pep Guardiola, qui a pris les rennes du club à l'été.
Guardiola, qui a tout gagné avec le Barça (14 titres en 4 ans), aura à coeur de prouver qu'il peut réussir ailleurs que dans son club de toujours, avec lequel les relations se sont nettement dégradées ces dernières semaines. L'entraîneur s'est ainsi plaint en conférence de presse que la direction du club catalan utilisait la maladie de Tito Vilanova (cancer glande salivaire) pour lui nuire. Les dirigeants du Barça avaient affirmé qu'il n'avait jamais rendu visite à son ancien adjoint à New York, où Guardiola observait une année sabbatique, alors que Vilanova s'y faisait soigner. Il a toutefois calmé le jeu avant cette rencontre : "Il m'est difficile de parler d'un sujet aussi sensible. J'aime beaucoup Tito et je suis certain qu'il va s'en sortir, car c'est quelqu'un de particulièrement solide. Je lui souhaite un prompt rétablissement".
Tout récemment, Barcelone a dû céder au Bayern Thiago Alcantara, le grand espoir du club, pour 25 millions d'euros, quelques jours avant que sa clause libératoire ne passe à 90 millions. Le joueur polyvalent de 22 ans avait été désigné comme cible absolument prioritaire par Guardiola, qui lui avait offert ses premières titularisations chez les pros à Barcelone. Les recettes du match de mercredi - quelque 5 millions d'euros - font d'ailleurs partie du paiement entre les deux clubs. Pas sûr toutefois que cela suffise à apaiser les relations entre le Barça et son président Sandro Rosell, et son ancien technicien.
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