Barça : les raisons du naufrage
Messi pas à son niveau
Comme face au Real Madrid ce week-end, la pulga (la puce en Espagnol) est apparue émoussée physiquement et psychologiquement. Mais ce qui le hantera surement longtemps, c'est ce pénalty raté à la 48e, le tournant du match sans aucun doute. Alors que les hommes de Pep Guardiola mènent 2 buts à 1, le triple ballon d'Or expédie son pénalty sur la barre transversale. Messi ne s'en remettra pas et passera le reste du match à errer sur la pelouse, malgré un ultime poteau à la 83e minute. En 8 matches contre Chelsea, il n'a toujours pas marqué un but.
Di Matteo la joue comme Mourinho
On s'y attendait, on y a eu droit. Chelsea a débarqué au Camp Nou avant une seule idée en tête : bien défendre et exploiter la moindre contre-attaque. Et lorsque John Terry écope d'un carton rouge pour une agression incompréhensible (coup de genou dans le dos) sur Alexis Sanchez à la 37e minute, cette demi-finale prend des allures de Barcelone-Inter Milan 2010. Après la réduction du score inespérée de Ramirez juste avant la mi-temps, les Blues, libérés de toute obligation morale de jouer, adoptent une tactique chère à José Mourinho : retranchés à dix derrière, avec une ligne défensive resserrée et le ballon entièrement laissé à l'adversaire. Barcelone n'a jamais su trouver la faille.
Un jeu trop stéréotypé
Fidèle à ses principes, le Barça a attaqué sans discontinuer. Une stratégie qui s'est avérée défaillante face à une équipe de Chelsea regroupée dans ses vingt derniers mètres et bien décidée à ne pas laisser le moindre espace aux Barcelonais. "Peut-être l'un de mes torts est-il de toujours vouloir attaquer à tout va, peut-être devrais-je ménager certains temps de pause où nous temporiserions un peu plus", a reconnu Pep Guardiola.
Un Barça émoussé...
Les joueurs du FC Barcelone semblent finir la saison sur les rotules. Les Catalans sont ceux qui ont joué le plus de rencontres en Espagne (et depuis quatre ans en ajoutant les matches de l'Espagne) et cela s'est ressenti en 2e mi temps, où seul un exploit personnel semblait à même de faire la différence.55 matches pour le seul Messi. Un peu moins pour Iniesta, Xavi, Dani Alvès ou Puyol.
Avec un effectif amoindri
Le remplacement de Cuenca par Tello à la 67e illustre bien les problèmes du banc barcelonais, qui fait la part belle à la jeunesse. Mais ces talents de demain sont encore trop tendres pour ce genre de matches. Avec sa défense à trois, Pep Guardiola a probablement regretté l'absence d'Eric Abidal, impérial dans son couloir et indispensable dans ce dispositif tactique. D'autant plus que Piqué a été contraint de céder sa place à la 25e minute après un choc avec son gardien.
La réussite de Chelsea
Largement dominés pendant 180 minutes, les hommes de Di Matteo s'en sortent bien. Lors du match aller, Barcelone a totalisé près de 80% de possession de balle et se sont procurés un grand nombre d'occasions, toutes ratées par manque de chance, de réalisme, ou à cause d'un Petr Cech en état de grâce. Idem au match retour, avant que les Blues ne décident de verrouiller totalement la rencontre en seconde période. "Le football, dans ces deux demi-finales, n'a pas été juste avec nous", résume le milieu de terrain Andrès Iniesta.
Victor Patenôtre
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