Bartoli jette l'éponge
"J'ai eu beaucoup de traitements hier (jeudi) après le match", a affirmé Bartoli. "Aujourd'hui quand j'ai commencé à m'échauffer, je ressentais toujours la douleur. Je savais que je ne serais pas à 100% pour le match. Ça c'était sûr". Une semaine après sa finale perdue à Coubertin, Marion Bartoli avait encore fait un parcours intéressant à Doha, et cette demi-finale n'était pas insurmontable pour elle, pour aller chercher une deuxième finale consécutive. C'était compter sans ses efforts répétés qui ont fini par lui coûter cher.
La Française semblait pourtant bien entrée dans la partie, en réussissant le premier break au 5e jeu pour virer en tête 3-2. C'est alors qu'elle fut alors frappée de nouveau par son syndrome d''irrégularité chronique. Au lieu d'enfoncer le clou, elle se montra bien peu performante sur son son service, et perdit immédiatement son avantage sur deux doubles fautes consécutives. Stosur n'en demandait pas tant. Elle donnait de la puissance et imposait son jeu en faisant courir la Française physiquement à la peine. Alors que Bartoli se cantonnait en fond de court sans trouver de solution, l'Australienne en a profité pour lâcher des balles lourdes en s'appuyant sur une mise en jeu beaucoup plus solide.Certes, la Français se battait en repoussant notamment trois balles de break, mais cela était insuffisant. Enchaînant quatre jeux de suite, Stosur enlevait le premier set 6-3.
"Vraiment mal"
Dès le début de la deuxième manche, et alors qu'elle était déjà menée sur son engagement 30-40, Marion Bartoli grimaçant depuis déjà un bon moment, affichait toute sa détresse et l'oeil des mauvais jours. Taraudée par une douleur au mollet, après plusieurs matches à l'arraché lors des dernières semaines, dont une partie à rallonge en quart de finale contre Sarafova, et marquée par une certaine usure, elle décidait d'en rester là et de jeter l'éponge. "Ensuite je ne pouvais plus m'appuyer sur ma jambe, ça me faisait vraiment mal lorsque j'étais au service et à chaque fois que je devais changer de direction et pousser sur les pieds", a poursuivi la N.1 française. "Je savais que si je continuais, j'aurais pu me faire une méchante élongation au mollet, parce que lorsque votre muscle est si tendu, c'est ce qui arrive."
Pour la grande satisfaction de Samantha Stosur qui abordera dimanche sa finale dans un bel état de fraîcheur. Elle en aura d'ailleurs bien besoin pour affronter Victoria Azarenka. La N.1 mondiale a parfaitement tenu son rang en demi-finale en dominant tranquillement Agnieszka Radwanska, tête de série N.4, en deux manches 6-2, 6-4 malgré une douleur au pied gauche. C'est sa troisième finale après Sydney et Melbourne. "Honnêtement, je ne sais pas comment je m'en suis sortie", a reconnu Azarenka. "Je devais me concentrer très fort sur chaque point, mais je suis heureuse de l'avoir fait".
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