Basket : petit lexique pour briller devant la finale des Braqueuses
Le basket, c'est un sport mais aussi de drôles d'expressions pour le commenter. Francetv info vous aide à préparer vos punchlines pour la finale de l'Euro, France-Espagne, à 20 heures, sur France 3.
Do you speak basketball ? A l'occasion de la finale de l'Euro féminin entre les Braqueuses et l'Espagne, dimanche 30 juin, à 20 heures, sur France 3, la France va redécouvrir un langage qui sent bon la NBA mais qui est rarement médiatisé. Dans ce sport importé des États-Unis, de nombreuses expressions anglophones sont utilisées sans traduction. Du "dunk" au "crossover" en passant par le "air ball", francetv info vous en donne les clés. Et pour contenter les amoureux de la langue française, francetv info vous propose également des perles "made in France", à répéter sans modération depuis votre canapé ce soir.
Pour un joli dribble
La version US : Si vous voyez la Française Edwige Lawson-Wade déséquilibrer une adversaire espagnole, n'hésitez pas à saluer ce joli "crossover", un dribble vif qui met à mal les appuis de la défenseure, comme un passement de jambes au foot.
La variante française, signée du commentateur George Eddy : "[Elle] lui a fait perdre son short."
Pour un tir de loin
La version US : "From downtown !" C'est l'une des expressions les plus courantes pour signaler un panier inscrit derrière la ligne des trois points, comme si la joueuse avait tiré non pas depuis le terrain, mais depuis l'extérieur de la salle, depuis le centre-ville. (On retrouve ce genre d'exagération géographique dans l'expression "coast to coast", pour un tir inscrit après une remontée du terrain, d'un panier à l'autre, comme si la joueuse avait traversé les Etats-Unis de la côte est à la côte ouest.)
La variante française, signée du commentateur David Cozette : "Mais [elle] a tiré du parking !"
Pour une joueuse en grande réussite
La version US : En quart de finale de l'Euro, jeudi, la capitaine française Céline Dumerc a inscrit trois paniers à trois points dans les derniers instants du match. Pour qualifier cette réussite insolente, on pouvait dire que la joueuse était "on fire", elle avait la main chaude.
La variante française, signée David Cozette : "On éteindrait la lumière dans la salle qu'[elle] continuerait à mettre dedans."
Pour un dunk venu d'ailleurs
La version US : Le recours au smash est rare en basket féminin, mais il existe. Si une Française ou une Espagnole réalise une telle action, vous pouvez faire vôtre la célèbre expression du commentateur de NBA Kevin Harlan : "With no regard for human life", prononcée en 2008 après un dunk impitoyable de LeBron James.
La variante française, signée du consultant Jacques Monclar : "L'anneau va porter plainte !"
Pour un tir complètement raté
La version US : "Aiiiiir baaaall..." C'est un classique, populaire jusque dans les cours de récré françaises, qui sert à désigner un tir qui ne touche ni la planche ni l'anneau du panier. On parle aussi de "sous-marin".
La variante française, signée Jacques Monclar : "[Elles] sont tellement maladroit[e]s qu'[elles] ne jetteraient pas un caillou dans un lac."
Pour une fin de match serrée
La version US : La France et l'Espagne, jusque là invaincues dans la compétition, sont au coude-à-coude. On entre dans les deux dernières minutes. On dit alors que le match va se jouer dans le "money time", où chaque action vaudra de l'or. Cette expression est plus utilisée en France qu'aux Etats-Unis, où on emploie davantage les termes "clutch" (pour un joueur décisif dans les derniers instants) et "buzzer beater" (un panier inscrit à la dernière seconde).
La variante (presque) française, signée George Eddy : "Mega mucho money time."
Pour la meilleure joueuse du match
La version US : La France est championne d'Europe (on y croit) et il est temps de récompenser la meilleure basketteuse de la soirée. A partir des statistiques (nombre de points inscrits, pourcentage de réussite au shoot, nombre de passes décisives, nombre de tirs contrés, etc.), on va pouvoir calculer une note pour chaque joueuse et identifier la "MVP", "most valuable player".
La variante française, signée David Cozette : "Elle fait tout ! C'est même elle qui conduit le bus pour rentrer."
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