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Ali Traoré : "Se débrouiller avec ce qu'on a"

Malgré les nombreux forfaits, Ali Traoré reste confiant dans les chances de l'équipe de France de basket de faire bonne figure au Mondial-2010, même s'il ne cache pas ses doutes à l'heure d'entrer dans la compétition samedi face à l'Espagne. "On peut faire quelque chose de grand comme on peut complètement foirer le truc", résume l'ancien pivot villeurbannais qui, entre son transfert à Rome et son statut grandissant en sélection, vit "de grands moments" cet été".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Ca commence fort avec d'entrée le champion du monde en titre...
"Moi je pense que c'est une bonne chose de commencer par eux. Cela va nous permettre de nous étalonner et voir où on en est, voir si on est prêt à entrer dans ce Championnat du monde."

Aujourd'hui vous n'en êtes pas certain ?
"Je ne sais sincèrement pas ce qu'on est capable de faire. Je vais me faire taper en disant ça mais, à mon avis, on peut faire quelque chose de grand comme on peut complètement foirer le truc. On n'a pas de marge. On a un gros déficit de talent avec tous nos joueurs forfaits et on ne peut pas se permettre de se relâcher. Or, sur les matches amicaux, on a vu qu'on était vraiment très fluctuant. Si on arrive à être concentré tout le temps, on arrivera à faire quelque chose. Si on reste en l'état, je ne sais pas..."

Que serait un Mondial réussi pour vous ?

"On ne nous a pas vraiment défini d'objectif précis. Je ne vais pas dire qu'on vise un podium, ce ne serait pas réaliste. Mais moi je serais très déçu si on n'arrive pas au moins jusqu'en quarts de finale. On saura après les premiers matches si c'est jouable. Pour l'instant, je suis encore dans le flou."

Pensez-vous pouvoir monter en régime au fil des matches ?
"Je pense que oui, après il faut encore le faire. Car même si on dit que c'est un Mondial tronqué il reste quand-même de très grands joueurs dans toutes les équipes. Comme on n'est pas l'équipe la plus talentueuse du tournoi, il faut qu'on soit dans un mode extrême rigueur. Mais j'espère aussi qu'on va se libérer un peu dans le jeu. Car j'ai l'impression qu'à force de vouloir être trop rigoureux, on joue sur un terrain qui ne nous est pas vraiment propice. Il ne faut pas qu'on oublie de courir et d'épuiser l'adversaire."

Vous parliez des nombreux forfaits, qu'en pensez-vous ?
"C'est frustrant. Après, ça commence à me fatiguer qu'on parle sans cesse qu'untel ou untel n'est pas là. L'équipe elle est là, voilà. Ce n'est peut-être pas celle que les gens voulaient mais on va se débrouiller avec ce qu'on a. On aurait préféré que tout le monde soit là. Ils sont en vacances, eh ben tant pis, bonne vacances à eux."

Ca vous donne envie de donner plus ?
"On n'a pas le choix, pour compenser il faut que tout le monde monte son niveau. Et c'est vrai qu'à titre individuel c'est une chance."

Vous êtes presque un taulier maintenant...

"Taulier, c'est un grand mot. Boris (Diaw) et Flo (Pietrus) le sont. Moi j'ai une petite expérience avec l'Euro, disons que j'ai pris un peu de grade. C'est parfait. En arrivant en équipe de France, mon but était de gravir les marches pas à pas. Pour l'instant tout marche comme prévu, je monte."

Et comment va votre régime?
 "Très bien! J'ai perdu trois kilos depuis une semaine et je me sens déjà beaucoup plus fluide. C'est un régime très sympa à base de protéines ce qui fait que je peux manger autant que je veux mais pas de tout. C'est un peu fatiguant car à la cantine, enfin au restaurant, la bouffe est très bonne. Mais normalement j'aurai droit à un kebab après le match contre l'Espagne."

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