Cet article date de plus de neuf ans.

Basket : licencié après un tweet sur Charlie Hebdo

"Je ne suis pas Charlie, je suis Ahmed, le policier mort." Le pivot nigérian de Rouen Akin Akingbala a été licencié après un message sur Twitter évoquant les attentats du 7 janvier dernier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© POL EMILE/SIPA)

Il aurait dû tourner sept fois son pouce avant de cliquer. Le pivot nigérian de l’équipe de Pro A de Rouen Akin Akingbala a été licencié pour faute grave après avoir retweeté sur son compte un message en lien avec les attentats du 7 janvier dernier.

"Je ne suis pas Charlie, je suis Ahmed, le policier mort. Charlie a ridiculisé ma foi et je suis mort en défendant son droit de le faire ". C’est ce tweet, écrit en anglais et diffusé le lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo par un chroniqueur d’un quotidien flamand, qui est au centre de la polémique.

Le colosse nigérien, 2,08 m, a appris son licenciement le 17 février dernier. Dans un communiqué diffusé par Rouen, l'actuel quatorzième de la ProA, le club se justifie par le "non-respect des clauses de son contrat de travail " et note qu’il "avait fait l’objet de plusieurs avertissements ". 

"Parler des policiers morts"

Selon son avocat Romuald Palao, "ce message n'a rien d'infamant. Akin Akingbala est chrétien. Dans son esprit, cela n'avait rien à voir avec la religion. C'était une manière de dire qu'il fallait aussi parler des policiers et pas seulement de Charlie Hebdo "

"Le licenciement ne tient pas la route une seconde" selon l'avocat du joueur

Recruté en début d’année par Rouen, il s’était fait connaitre en 2011 en remportant le Championnat de Pro A avec le club de Nancy. Akin Akingbala n’avait disputé que 11 matchs depuis le début de l’année. Selon le quotidien sportif l'Equipe, Akin Akingbala avait entamé en novembre dernier une procédure pour obtenir la résiliation judiciaire de son contrat.

L'affaire a été porté devant les prud'hommes. La décision sera rendue le 4 juin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.