Basket : une personne transgenre interdite de match par la fédération en Australie
Lexi Rodgers s'est vue interdire de participer aux compétitions féminines par la Fédération australienne de basket en raison de son identité transgenre, la ligue reconnaissant, mardi 18 avril, la "complexité" du dossier appelé à évoluer.
Cette décision a été prise après avis d'un comité d'experts comprenant un médecin agréé et un médecin du sport. "En tant qu'organe directeur, nous reconnaissons que nous sommes toujours sur la voie de l'éducation et de la compréhension", a déclaré Basketball Australia dans un communiqué. "Pour nous aider à élaborer notre cadre, Lexi nous fournira des commentaires et des conseils tirés de ses expériences", a ajouté la ligue.
"L'équilibre entre l'inclusion, l'équité et la nature compétitive du sport sera toujours un domaine complexe à appréhender", selon Basket Australia, ajoutant que l'éligibilité des personnes transgenres est évaluée au cas par cas.
"Pas la fin du parcours" pour Rodgers
Lexi Rodgers s'est dite attristée par cette décision, en espérant qu'il ne s'agissait pas d'une interdiction définitive. "J'ai été touchée par le nombre de personnes qui se sont prononcées publiquement en faveur de mon inclusion", a-t-elle écrit sur Instagram.
"J'espère que Basketball Australia comprendra que ce n'est pas la fin de mon parcours en tant qu'athlète et qu'elle ne manquera pas de futures occasions de démontrer ses valeurs. Car je suis triste du message potentiel que cette décision envoie aux personnes trans et de diverses identités de genre partout dans le monde", a-t-elle ajouté.
Cette interdiction a provoqué des réactions contrastées sur les réseaux sociaux, l'ancienne star australienne de la NBA Andrew Bogut estimant qu'il s'agissait "d'une bonne décision" : "Les activistes essaient de compliquer ce qui est simple : le sport féminin est pour les femmes", a-t-il écrit.
De nombreux sports sont régulièrement confrontés à des débats similaires. Les personnes transgenres ne sont plus autorisées à participer à des compétitions féminines d'athlétisme, quel que soit leur niveau de testostérone, a ainsi décidé World Athletics le mois dernier.
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