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Beikes: "On peut souffler le chaud et le froid"

Clémence Beikes, l'ailière de l'équipe de France qui affronte la Lituanie en quarts de finale de l'Euro 2011 de basket-ball dames, jeudi à Lodz, admet que les Bleues ont pour l'instant été irrégulières et peuvent "souffler le chaud et le froid". Mais le meilleure est à venir, notamment la défense du titre et la qualification olympique.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

L'équipe était-elle contente de jouer la Lituanie plutôt, par exemple, que la Russie?
"Ça dépendait des filles. D'un match à l'autre c'est tellement différent. Une équipe propose un super match et le lendemain rien. Nous aussi on peut tellement souffler le chaud et le froid. Quelle équipe aurait été la mieux? Franchement, on n'en sait rien. Donc la Lituanie, c'est bien. On prend. On a travaillé un peu sur ce qu'elles proposent. Mais il n'y a encore rien de très précis. Ce qu'on sait pour l'instant c'est qu'elles sont grandes, mobiles, qu'elles shootent et sont agressives."

Vous restez sur deux matches difficiles. Est-ce la meilleure manière d'aborder un quart de finale?"Ça restait des matches sans enjeux, un peu spéciaux, difficile à aborder. Le quart au moins, on est sûr de l'enjeu et de l'investissement qu'on va y mettre. Mais c'est vrai que le liant et l'enthousiasme collectif, je l'ai ressenti à certains moment, et à d'autres un peu moins. On a confirmé qu'on était costaud à l'intérieur. Après on sait qu'on peut aussi être un peu fébrile de temps en temps. On est capable du meilleur sur certains passages et après on peut quand même douter."

L'équipe a paru crispée sur ces deux matches. Pourquoi?
"Peut-être à cause de ce qu'on voit autour de nous. On se dit qu'on pourrait très bien être déjà la maison, que tout est possible. Mais peut-être pour la France, est-ce mieux d'être dans cet état là, un peu sur le qui-vive."

Que vous inspire l'élimination de l'Espagne et du Bélarus?"L'an passé ils étaient dans les quatre meilleurs mondiaux et là ils ne sont pas dans les huit meilleurs européens. Ca aussi fait qu'on n'est pas hyper serein. Il n'y a aucune hiérarchie. Ca nous a fait relativiser de voir l'Espagne rentrer à la maison. On doit être satisfait de notre parcours, même si on n'a pas été irréprochable."

Sur ces deux derniers matches, on n'a pas senti un réel engagement..."De l'investissement on en a eu forcément, mais j'espère quand même qu'on en aura plus pour le quart. Il faudra se battre comme des lionnes. Après, il faut aussi trouver le juste milieu, parce qu'il ne suffit pas de se donner à fond, tête baissée."

On ne sent pas l'équipe libérée, prête à prendre des risques...

"Ce n'est pas vraiment notre style de jeu. Ce n'est pas ce qu'on a développé depuis le début, donc on ne va pas tout révolutionner comme ça. Et dans les moments difficiles, on se rassure aussi avec notre style de jeu. On va gagner ou perdre comme ça, mais ça restera notre identité."

Si vous perdez en quarts, il vous restera deux matches à jouer pour arracher une place au Tournoi pré-olympique. Y avez-vous pensé?

"On ne l'a pas envisagé collectivement, mais on sait que la possibilité de perdre existe. Si tu perds contre la Lituanie, tu t'arraches pour aller chercher la 5e place. On a aussi cette expérience de 2007 où on avait laissé couler. Ce n'est pas du tout l'état d'esprit qu'il faut avoir."

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