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Boris Diaw va booster Bordeaux

Le capitaine de l'équipe de France Boris Diaw a confirmé son engagement avec les JSA Bordeaux, club qu'il préside depuis 2010, promu en deuxième division cette saison, durant la durée du lock-out qui perturbe le début du championnat NBA. Diaw, 29 ans, qui a débuté sa carrière de basketteur à Bordeaux avant de rejoindre l'INSEP (institut national des sports) puis Pau-Orthez, a admis que son choix "était celui du coeur plutôt que l'appât du gain".
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"Même si c'est un cas forcé à cause du lock-out, c'est une opportunité pour le club avant tout", a ajouté le capitaine des Bleus qui espère que sa venue aura "un impact positif financièrement pour le club, à travers la communication et la notoriété". Le joueur devrait toucher le salaire minimal syndical de deuxième division pendant la durée de sa pige. Le joueur des Charlotte Bobcats, médaillé d'argent lors du dernier Euro en Lituanie, devrait débuter le championnat avec sa nouvelle équipe, vendredi avec la réception de Denain. Probablement devant une salle comble.

Diaw: "le choix du coeur

Q: Pourquoi ce choix de Bordeaux ?
R: "Il y avait différentes propositions européennes qui étaient plus avantageuses financièrement mais j'ai décidé de signer à Bordeaux. C'est un petit peu le choix du coeur de revenir à la maison plutôt que d'aller choisir l'appât du gain. Il y a plusieurs raisons: quand j'ai pris la présidence du club, c'était pour qu'il réussisse. Aujourd'hui, même si c'est un cas forcé à cause du lock-out aux Etats-Unis, c'est une opportunité pour le club. Je me suis vraiment posé la question de venir ou pas, qu'est ce qui allait être le mieux pour moi, pour le club? Même si financièrement je ne m'y retrouve pas, je pense que cela peut avoir un impact positif pour le club, à travers la communication, la notoriété. Le fait que je joue ici peut aider à favoriser cette notoriété et l'engouement de la ville pour le basket. L'autre aspect est économique, avec l'objectif de créer un certain buzz qui peut favoriser le sponsoring, l'intérêt des collectivités."

Q: Est-ce une décision de dirigeant ou de joueur ?
R: "C'est sûr que j'ai fait passer avant tout la décision de dirigeant, de président. Le plus bénéfique n'est pas pour moi et ma carrière de sportif, mais plus pour le club. Au niveau du sportif, ce n'est pas préjudiciable, je ne vais pas perdre mon niveau de jeu comme la question m'a été posée quelques fois. Le fait que Claude Bergeaud (son ancien coach à Pau et en Equipe de France) soit là va aussi m'aider à progresser, j'ai encore plein de choses à apprendre et cela m'a aussi conforté dans ma décision de rester au club. Je vais essayer de faire partager mon expérience, ce que j'ai pu vivre à Pau-Orthez, aux Etats-Unis et en faire profiter mes coéquipiers. On a beaucoup de bons joueurs qui ont soif d'apprendre, mon but sera aussi de les aider à ce niveau-là".

Q: Les problèmes liées aux primes d'assurances sont-ils réglés ?
E: "C'est en cours. Il faut déjà savoir quel sera le montant exact de la prime. On attend le retour des différents assureurs dans les prochains jours. Après, le fait de jouer ici avec le salaire minimum de ProB me fait déjà prendre sur moi. On a décidé avec le club de pouvoir solliciter les acteurs économiques du bassin bordelais pour pouvoir remédier à ce problème d'assurance. On n'a pas encore fini de boucler cet épisode, on continue à chercher des sponsors qui seraient intéressés d'allier leur image à ma venue au club, à tout le projet sportif en général. On va voir comment ça va se passer dans les prochains jours.

Q: Avec votre présence, Bordeaux va être très attendu en ProB ?
R: "C'est un petit peu un cadeau empoisonné. On s'est rajouté une petite difficulté en plus, toutes les équipes vont nous attendre et vont essayer de jouer leur meilleur match contre nous. C'était pareil à Pau-Orthez quand on était premier, chaque équipe arrivait surmotivée en espérant faire son meilleur match. C'est à nous de faire le boulot. Mais les objectifs restent les mêmes, c'est à dire viser le haut de tableau, faire les play-offs. On vient de monter mais on est ambitieux. On veut faire un grand club à Bordeaux".

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