Chalon assume son statut
Depuis Pau-Orthez en 2003 et 2004, aucun club n'a réussi ce pari. Mais Chalon, également victorieux la saison passée de la Semaine des As et de la Coupe de France, paraît armé pour, à condition de parvenir à mener de front la ProA et l'Euroligue. En quelques mois, le statut de l'Elan a profondément évolué. Présent en ProA depuis 1996, le club a attendu 2011 pour remporter son premier trophée, avec la Coupe de France. Longtemps resté tapi dans l'ombre, le voici donc soudainement exposé à la lumière. Steed Tchicamboud, le meneur international et capitaine de Chalon, l'admet sans peine: son équipe a une "cible dans le dos". "Les années précédentes on se cachait, on disait qu'on était le petit poucet. Cette année, c'est sûr, il ne faut pas se cacher, on est l'ogre du Championnat", juge-t-il. Les dirigeants chalonnais ont réussi un joli coup en parvenant à conserver Blake Schilb, MVP (meilleur joueur) du dernier Championnat. Ils ont refusé que le très polyvalent ailier participe aux camps d'été aux Etats-Unis, ce qui aurait pu lui permettre de trouver une franchise NBA. L'Américain ne leur en a pas tenu rigueur et a obtenu une renégociation de son contrat pour cette saison. "C'était le choix évident de revenir à Chalon", explique-t-il. "Chalon a été très loyal avec ma famille et moi. Et il n'y a aucun ressentiment pour ce qui s'est passé en dehors des parquets."
"Meilleur que l'année dernière"
Autour d'un noyau dur français en place depuis déjà quelques saisons, Chalon a effectué un recrutement étranger a priori séduisant, avec l'arrière Marcus Denmon, drafté cette année par San Antonio, et le pivot Shelden Williams, six saisons NBA derrière lui. Avec ce trio américain, la philosophie défendue par Blake Schilb devrait imprégner sans mal l'équipe. "Nous devons défendre notre titre", argue-t-il. "Jusqu'à ce que quelqu'un d'autre le remporte, nous sommes le champion. C'est la mentalité que nous devons avoir. Et il faudra une très bonne équipe pour arriver à nous le prendre." Chalon, qui n'a pu compter pendant la préparation sur Williams, blessé à un biceps, devra toutefois conjuguer Championnat et Euroligue, que tous hormis Tchicamboud et Greg Beugnot, le seul entraîneur français avec Michel Gomez à avoir disputé le Final Four (en 1997 avec l'Asvel), découvriront "On a tous les arguments", estime le capitaine chalonnais. "On a le même noyau et les nouveaux joueurs sont un peu plus forts que ceux d'avant. Mais on sait que les autres équipes aussi se sont renforcées et qu'on sera attendu un peu partout." "D'après le coach, on est meilleur que l'année dernière", souligne-t-il. A la question de savoir si Chalon est le favori du Championnat, il n'esquive qu'à moitié: "Demandez aux joueurs des autres équipes, mais je pense que oui".
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