Chalon dans la cour des grands
Les Chalonnais ont construit leur succès dès le début de match, en prenant le score grâce à une belle réussite à 3 points et une parfaite maîtrise à poser les écrans et se projeter rapidement vers le panier adverse. Gravelines habitué à une défense avec beaucoup d'impact, avait du mal à trouver la mire. Forts de leur réussite, les Bourguignons contournaient la difficulté en insistant sur les extérieurs. Chalon atteignait le 1er quart avec sept longueurs d'avance (20-13). Le deuxième quart était un peu plus délicat pour Chalon, à partir du moment où le pourcentage baissait sur les shoots à mi-distance alors que Gravelines mettait davantage d'intensité.
Greg Beugnot (entraîneur de Chalon): "Si on veut jouer le titre (de champion de France), il était important de faire une bonne Semaine des As. On a annoncé la couleur. Du coup les As étaient devenus un peu un test. Il fallait envoyer un message."
Comme Blake Schilb, le métronome chalonnais, traversait quelques minutes difficiles, et que les joueurs de Greg Beugnot perdaient quelques munitions, ils ne parvenaient pas à creuser un écart plus conséquent mais trouvaient suffisamment de situations sur quelques interceptions ou des ballons grappillés, pour garder un avantage quasi identique à la pause (35-29).
Schilb retrouvait ses esprits à l'entame du troisième quart-temps et remettait rapidement son équipe sur orbite avec un panier primé. L'équipe nordiste, spécialiste des victoires obtenue sur le fil dans les fins de match, accentuait sa pression sur Chalon, en comptant sur la distribution de fautes, considérant qu'elle pouvait compter sur un banc plus fourni. Chalon pourtant continuait à développer des systèmes offensifs efficaces, même s'ils connaissaient quelques tirs précipités, et à se remettre à courir. L'écart avait gonflé (52-42) à l'amorce du dernier quart. Dix dernières minutes avec beaucoup de points laissés en route de part et d'autres. Sitôt que Gravelines reprenait deux ou trois points, Chalon réagissait sur des coups de boutoir. Gravelines manquait l'occasion de refaire une partie de son retard en laissant filant plusieurs lancers francs. Alors que Beugnot recadrait ses joueurs qui avaient tendance à s'éloigner des schémas notamment dans les pick and roll, Christian Monschau tentait de trouver une parade pour contrarier les initiatives chalonnaises, dans une fin de match où les deux équipes commençaient à accuser physiquement le coup après quatre jours intenses. Les deux cinq se rendaient coup pour coup, alors que le match baissait sur le plan technique, mais montait un peu plus en pression.Chalon s'adossait à son avance pour ne pas se mettre inutilement en danger.
Un match bien maîtrisé
Gravelines se décidait alors à passer à l'offensive dans les trois dernières minutes et revenait à 4 points (59-63). Avec un festival de ballons perdus, il n'y avait plus vraiment de trame. Et il était dit que Chalon ne lâcherait pas. Tchicamboud donnait le tempo, Evtimov et Haminou se montraient précieux sous les panneaux. La dernière minute était très disputée alors que Gravelines était à six points. Mais deux lancers de Schilb donnaient un écart décisif pour une victoire logique au terme d'une partie tactiquement bien menée.
"On n'est plus le petit Chalon. Aujourd'hui il faut qu'on se mette en tête qu'on peut jouer pour des titres", soulignait avant le match l'entraîneur des Bourguignons, Greg Beugnot qui porte un discours très ambitieux depuis quelques semaines pour une équipe chalonnaise régulièrement bien placée dans toutes les compétitions mais qui cherchaient une reconnaissance. Son discours a été entendu. Et si la partition de ses joueurs n'a pas été aussi aboutie que lors du récital samedi devant Nancy, leur jeu a produit suffisamment d'étincelles pour aller chercher un premier trophée majeur qui en appelle peut-être un autre au printemps prochain.
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